Tchang s’excuse pour le "malentendu" et le PCC capitule complètement, acceptant d’abandonner toute critique envers les positions officielles, de donner la liste de ses militants inscrits au Kuomintang... La rupture était inévitable d'une façon ou d'une autre, mais le PCC se soumettait plus que jamais au KMT. •Armée nationale Ili Or, comme en Russie, la bourgeoisie voulait certes accéder au pouvoir, mais pas au prix d'une mobilisation révolutionnaire des masses. L'académie militaire de Whampoa à Guangzhou fut établie avec l'assistance de conseillers soviétiques. La vague révolutionnaire s'annonce en Chine, et se reflète notamment dans la fulgurante progression du PCC. L'idée était de s'appuyer sur ce mouvement de libération nationale, en retirer une certaine couverture pour les militants communistes, et de permettre de gagner leurs membres les plus progressistes.L'IC s'impliqua à fond dans les conseils organisationnels[2] au KMT, et dans le soutien militaire[3], à tel point que l'on peut dire que c'est l'URSS qui a donné vie à "l'Armée nationale révolutionnaire" du KMT. Le 10 octobre, le principal bastion communiste est anéanti dans le Jiangxi. Comme dit avec insistance par Lénine lors du II° Congrès : « L'Internationale Communiste doit entrer en relations temporaires et former aussi des unions avec les mouvements révolutionnaires dans les colonies et les pays arriérés, sans toutefois jamais fusionner avec eux, et en conservant toujours le caractère indépendant de mouvement prolétarien même dans sa forme embryonnaire. Le Kuomintang utilise également les services d'anciennes troupes du gouvernement collaborateur chinois : cela a un effet désastreux sur son image auprès de la population, qui se souvient au contraire de la guerre de résistance menée par les communistes au temps de l'occupation. L’histoire l’apprenait, les mouvements d’émancipation nationale qui ne se transforment pas en révolution Ces événements posent la question de l'indépendance de la classe ouvrière et du front unique. Basé dans le Sud, à Canton, le parti nationaliste de Sun Yat-sen, le Kuomintang (KMT) voulait un pays unifié. Suite aux libertés acquise après la révolution républicaine de 1911, les travailleurs commencent à s'organiser. Car il est tout à fait réactionnaire de rêver qu’il soit possible en Chine de “prévenir” le capitalisme; que, par suite du retard de la Chine, la “révolution sociale” y soit plus facile, etc. Le formidable élan révolutionnaire des ouvriers et des paysans de Chine, qui a connu un échec cuisant en majeure partie à cause de la politique du Parti Communiste Chinois inféodé à Staline. Or celle-ci avait conclu des accords militaires, économiques et politiques avec le KMT, ce qui les poussait à imposer la soumission du PCC. Le 11 décembre à Canton, une révolte prend le contrôle de la ville et établit un soviet mais est écrasée par l'armée trois jours plus tard. Celle-ci, nous ne l'étudions pas, car il nous faudrait répéter, et de façon très sommaire, des choses qui ont été dites ailleurs. En mars 1947, les nationalistes parviennent à prendre le bastion communiste de Yan'an. En mars 1926, prétextant un complot contre lui, Tchang décrète la loi martiale à Canton et limite le droit d'accès des communistes à la direction du Kuomintang. Il est possible de dater la fin du conflit en 1949, avec la proclamation de la république populaire de Chine, ou en 1950, avec les derniers combats entre le nouveau régime communiste de Chine continentale et le nouveau gouvernement nationaliste de Taïwan. De fait c'était contraire aux principes actés par l'IC, et cela revenait à la fausse théorie menchévique. Le 1er août 1927, les troupes sympathisantes du PCC, menées notamment par Zhou Enlai, se révoltent à Nanchang : les détachements rebelles forment les premiers éléments de l'Armée rouge chinoise. Cette chronologie de la révolution chinoise répertorie les événements et développements importants entre 1912 et 1927. Alors que l'expédition du Nord se poursuit, les communistes commencent une série de soulèvements armés. • Armée de la république de Chine, 1946–49 Le conflit entraîne la coexistence des deux Chine, dont chacune affirme sa souveraineté théorique sur l'ensemble du territoire : la république populaire de Chine contrôle la Chine continentale, et la république de Chine, continuation officielle de la « Première République » est réduite à l'île de Taïwan. République Populaire de Chine Les motivations de la direction de l'IC étaient ambivalentes. Le renforcement du poids des communistes provoqua dans le KMT un regroupement de droite dirigé par Tchang Kai-chek. En septembre 1931, le gouvernement chinois est déstabilisé par l'invasion japonaise en Mandchourie. Face aux difficultés, le PCC et l'IC décident en août 1922, suite auTroisième congrès de l'I.C, d'appeler tous les membres du parti à rejoindre le KMT. Ils ont néanmoins pu établir leur pouvoir à Harbin et étendre leurs bases vers le sud[5], tandis que Tchang Kaï-chek fait remonter ses meilleures troupes vers le nord-est dans l'espoir de les contrer[6]. Lors de sa création en 1921, le Parti Kuomintang Il y a 80 ans : Staline livrait les communistes chinois à leurs bourreaux et réprimait l'Opposition communiste en URSS, La tragédie de la Révolution chinoise de 1925-1927, WSWS. Mao n’a jamais été délégué aux congrès de l’Internationale communiste de Lénine et Trotsky. La conquête du Sud de la Chine par les communistes permettra leur implication dans un second conflit, la Guerre d'Indochine, dans lequel ils auront un impact décisif en fournissant une aide importante au Viet Minh dans sa lutte contre les Français. La gauche du Kuomintang dénonce les actions de Tchang Kaï-chek mais ce dernier transfère à Nankin un gouvernement à ses ordres. Le développement et la chute de la Seconde révolution chinoise de 1925-1927 a été l'un des évènements politiques les plus importants du vingtième siècle. La dernière modification de cette page a été faite le 26 décembre 2020 à 00:18. Malgré la politique expansionniste de plus en plus agressive de l'Empire du Japon, Tchang Kaï-chek continue de traiter en priorité la lutte contre les communistes. Malgré toute la complaisance du PCC, la "guerre civile chinoise" s'ouvrait lamentablement sur le massacre de Shanghai du 12 avril 1927. acquiert une influence de masse ouvrière, décuple le nombre de ses membres et se place à la tête de puissants syndicats ouvriers : c’est la deuxième révolution chinoise. La perspective d'une révolution socialiste en Chine était donc au coeur des espoirs des bolchéviks authentiques. En juillet, Wang Jingwei, impuissant face à Tchang, rompt à son tour avec les communistes et se rallie au gouvernement de Nankin. Cette dernière apparaît initialement fragile, mais la guerre froide fait à nouveau de Tchang Kaï-chek un allié majeur des États-Unis sur le continent asiatique. Avec sa défaite et la répression qui s'ensuit, c’est toute une période révolutionnaire qui se termine pour le prolétariat chinois. Selon ses propres estimations, le PCC qui au printemps 1927 était composé à 63,8% d’ouvriers, en comptait moins de 15% l’année suivante et il n’avait « pas la moindre cellule saine dans le prolétariat industriel »: les ouvriers l’avaient quitté par milliers, et ils ne devaient plus jamais regagner ses rangs; se réfugiant dans les campagnes, se fixant l’objectif politique d’être «le vrai Kuomintang», ce qui restait du parti communiste chinois cessait définitivement d’être une organisation prolétarienne, comme la révolution de 1949 allait l'illustrer. Mais lors des négociations de la Conférence de Versailles de 1919, les concessions coloniales allemandes du Shandong sont données au Japon. « L’attitude du Kuomintang envers l’impérialisme fut, dès le début, non pas révolutionnaire mais toute de collaboration; le Kuomintang cherchait à battre les agents de certaines puissances impérialistes pour entamer des marchandages avec ces mêmes puissances ou avec d’autres, à des conditions plus avantageuses » [1]. N'ayant pas de troupes en Mandchourie, Tchang Kaï-chek négocie avec les Japonais pour obtenir qu'ils ne quittent pas trop vite la région, afin d'éviter sa prise de contrôle complète par les communistes. Mao Zedong souhaite épargner ses troupes autant que possible et continuer de consolider ses forces, dans l'objectif d'une reprise de la guerre contre les nationalistes, une fois les Japonais vaincus. De fait, ce n'est pas l'alliance de circonstance en soi qui est à condamner, c'est le suivisme absolu, alors que non seulement des occasions révolutionnaires passent, mais que la plus simple analyse de la situation indique le danger de s'interdire de riposter. Le 5 mars 1950, la république populaire de Chine débarque à Hainan et vient à bout le 1er mai des troupes commandées par le général Xue Yue, prenant le contrôle de l'île. Débuts du Parti communiste chinois (Shanghai 1849-1946). Mao Zedong s'est néanmoins imposé comme le chef incontesté des communistes chinois. Une fois que la vague contre-révolutionnaire avait eu le temps de frapper tout le pays (on parle de 25 000 morts), l'IC dicta au PCC une aventure gauchiste : des soulèvements paysans connus sous le nom de "moisson d'automne", ainsi que la Commune de Canton. Le PCC fit tout pour poursuivre dans la collaboration, reportant ses espoirs sur le "Kuomintang de gauche", la fraction de Wang Jingwei dans le Wuhan, jusqu'à ce que celui-ci trahisse également en juillet. Boukharine a fait une conférence sur Les perspectives de la révolution chinoise devant La Première guerre mondiale a aussi accéléré la radicalisation des masses : sous la pression, la Chine a participé à la guerre et fait officiellement partie du camp de la victoire. Par ailleurs, l'appui du PCC fut vital pour mobiliser les ouvriers et les paysans dans la nouvelle armée. Pourtant, l'Internationale Communiste avait déjà théoriquement résolu ces questions. Afin de contrecarrer l'influence des communistes, Tchang Kaï-chek décide de rompre le front uni par la violence : avec l'aide de la Bande Verte, une triade locale, la troupe opère une répression brutale qui se solde par 300 morts officiels et environ 5 000 « disparus ». Mais les ouvriers l'emportaient néanmoins, et Tchang Kai-chek entra dans la ville le 26 mars, et fit tout pour montrer à la bourgeoisie locale et impérialiste qu'il était capable de restaurer l'ordre. Il ordonne également aux troupes japonaises en Mandchourie de ne pas remettre leurs armes aux communistes, et d'attendre l'arrivée des soldats du Kuomintang[2], mais ne peut empêcher les troupes régulières communistes d'opérer leur jonction avec la guérilla locale[3], affermissant leur influence dans la région. Le Deuxième congrès de l'IC en 1920 avait établi des principes essentiels sur la question nationale et coloniale : les communistes pouvaient soutenir les mouvements bourgeois de libération nationale, à condition que ceux-ci n'empêchent pas l'organisation des ouvriers et paysans pour la révolution, des revendications petite-bourgeoises comme la répartition des terres pouvaient être défendues, mais sans perdre de vue l'objectif de former des soviets ouvriers et paysans. Particulièrement dans les campagnes du Nord, les Seigneurs de la guerre menaient depuis 1916 des mouvements de sécession réactionnaires et semi-féodaux. Zinoviev, qui avait rejoint l'Opposition, mesurait l'importance des luttes de classe en Chine : « Les événements en Chine ont une aussi grosse importance que les événements d’Allemagne en octobre 1923. Le Parti communiste bénéficie de sa participation à l'expédition et connaît un afflux de militants grâce à l'extension des grèves ouvrières et des revendications paysannes en Chine. Cela n’empêcha pas l’IC de déclarer, fin 1926, le KMT « parti sympathisant »... Alors que l'armée révolutionnaire du KMT progressait vers le Nord, durant l'hiver 1926-1927, elle soulevait l'enthousiasme des ouvriers et paysans qui n'en avaient pas encore fait l'expérience. En 1930, Trotski décrira l'importance de la compréhension de ces événéments en ces termes : « Une étude de la Révolution chinoise est une question très importante et urgente pour tout communiste et tout ouvrier avancé. 31/12/2017 Serge LEFORT Passeur de liens et rédacteur de Monde en Question Lire aussi : • Dossier … Le consensus de 1992 constitue une première tentative de rapprochement. Cycle Révolution Chine 1925-1927 Merci de proposer un lien de téléchargement, via les commentaires, pour les films ou documentaires que vous connaissez. En fait, ce sont des directions diamétralement opposées qui apparaissaient clairement aux plus avancés des communistes, et la tension qui était à son comble.