Thèbes est fondée par un Phénicien, Cadmos ; une autre légende associée à sa fondation ou à sa refondation est celle des jumeaux Amphion et Zéthos, qui en élèvent les remparts. Dans le même temps, la mythologie fournit une ample source d'inspiration à la littérature et aux arts grecs antiques. La thématique mythologique est également régulièrement exploité dans le cadre de la littérature pour la jeunesse[114] sous la forme de fiction comme d'ouvrages documentaires de civilisation[115]. Mythes et mythologie de Félix GUIRAND et Joël SCHMIDT, Larousse, 1996. Le propos introductif permet à l’A. . Tout savoir sur la mythologie grecque et les dieux grecs : comparaison des dieux grecs et des déesses dans la mythologie grecque. Selon Müller, les mythes trouvent donc leur origine dans des métaphores renvoyant aux puissances de la nature ; Müller développe une interprétation « solaire » expliquant l'ensemble des mythes par des références au soleil et à la lumière, tandis qu'Adalbert Kuhn préfère les expliquer par l'impression laissée sur les peuples préhistoriques par les phénomènes naturels violents tels que les orages et les tempêtes. De même, ni la place d'une divinité ou d'un héros dans la hiérarchie des puissances divines, ni l'abondance des récits qui lui sont consacrés, ne reflètent nécessairement l'importance réelle de son culte : ainsi Asclépios, quoique très inférieur à des divinités telles que son père Apollon, disposait d'un sanctuaire à Épidaure dont la renommée s'étendait à l'ensemble du monde grec[5]. Plusieurs personnages assurent le rôle de passeur entre le monde des vivants et celui des morts. le fruit de l’union illégitime de Zeus avec la titanide Léto. L'historien ancien croit d'abord et ne doute que sur les détails où il ne peut plus croire »[22]. Voilà ce que les Grecs ignoraient hier encore, pour ainsi dire. L’Iliade et l’Odyssée présentent déjà deux conceptions différentes de l'héroïsme : Achille recherche la gloire et l'obtient par ses exploits militaires, tandis qu'Ulysse ne convoite que le retour dans son pays et recourt avant tout à la parole et à la ruse, la mètis, pour parvenir à ses fins[90]. Parmi les enfants de Pélops figurent Atrée et Thyeste, ainsi que les descendants d'Atrée, les Atrides. 2 Le néophyte en la matière sera peut-être surpris à la lecture de cet ouvrage qui ne propose en réalité pas d’enquête sur la mythologie grecque, un corpus dont la définition même reste problématique. ©2021 Reverso-Softissimo. Le corps des dieux est lui-même surhumain[63] : lorsqu'ils sont évoqués dans l'épopée, ils ont une taille gigantesque, un poids colossal ou au contraire impossiblement léger. Plusieurs écoles d'interprétation des mythes se développent alors. L'histoire de Thèbes est surtout indissociable de celle de Labdacos et des Labdacides, dont font partie Laïos et Jocaste et leur fils Œdipe, qui, à son insu, tue son père et épouse sa mère. Depuis l'Antiquité, la mythologie grecque n'a pas cessé d'exercer une influence considérable sur les arts et les lettres, mais aussi plus généralement la culture de nombreuses régions du monde. L'ensemble narratif le plus vaste dans cette catégorie est celui de la guerre de Troie. Ces histoires évoquaient un monde sacré, très différent de celui dans lequel ils vivaient. À partir de cette époque, il est représenté sous les traits d'un vieillard posté dans une barque et qui fait franchir aux morts le fleuve qui coule à l'entrée des Enfers. Les héros font l'objet d'un culte héroïque : comme le culte des morts, ce culte se développe autour du tombeau du héros, mais, contrairement à un mort ordinaire, un héros est, de fait, honoré comme une puissance divine à part entière, qui peut rendre des oracles ou accorder protection ou guérison à qui vient le prier[87]. Bruit Zaidman et Schmitt Pantel (1991), p. 10 et p. 12. Hésiode, dans la Théogonie, n'explique pas la création des hommes : ils apparaissent dans son poème au moment du partage de Mékôné et de la ruse de Prométhée, récit qui explique surtout les modalités du sacrifice, l'une des pratiques cultuelles fondamentales de la religion grecque. La mythologie (du grec μυθολογία / muthología, de μῦθος / mûthos, « parole », et λόγος / lógos, « discours ») est soit un ensemble de mythes liés à une civilisation, une religion ou un thème particulier, soit l'étude de ces mythes. Les textes sont loin d'être les seuls vecteurs de la mythologie grecque : celle-ci est également très présente dans les arts figurés tels que la céramique et la sculpture. La Théogonie contient, juste après, une description du Tartare, dont la géographie est assez confuse : elle place le Tartare tantôt sous la terre, tantôt dans un endroit indéterminé aux limites du monde[54]. Les ouvrages des mythographes, essentiellement des abrégés ou des traités essayant de réconcilier les versions contradictoires des anciennes légendes. L'histoire de Thèbes a fait l'objet de plusieurs ensembles de récits sur lesquels nous sommes bien renseignés[93]. Au cours de ses premières décennies, les historiens de la religion grecque prêtent une attention nouvelle aux rites et aux liens qu'ils entretiennent avec les récits mythiques. Dans le Panégyrique, Isocrate évoque le mythe de l'autochtonie des Athéniens pour justifier leur prétention à la supériorité sur les autres cités[24], et, dans le Philippe, adressé à Philippe II de Macédoine, il rappelle la parenté entre les ancêtres du roi macédonien et les cités grecques pour le convaincre de leur venir en aide[25]. Ces cosmogonies existaient déjà à l'époque d'. La conception de l'histoire du monde des Grecs anciens plaçait, entre l'apparition de l'humanité et l'époque présente, un âge héroïque où avaient vécu des hommes mortels, mais plus grands, plus forts et, de façon générale, dotés de qualités supérieures à celles des hommes du présent : c'étaient les héros, issus directement ou indirectement d'unions entre des divinités et des humains[85]. Des textes comme la Théogonie d'Hésiode et les épopées d'Homère ne sont donc pas des textes sacrés : ce sont des œuvres littéraires proposant une vision parmi d'autres de la création du monde et des généalogies divines, mais elles ne se proposent pas de dicter ce qu'il faudrait obligatoirement croire. La mythologie grecque et notre culture ... Les textes de la mythologie sont adaptés à cette définition. À toutes les époques, les mythes sont aussi un enjeu politique. L'interprétation des mythes grecs reprend sa place dans le monde actuel notamment avec l'étude de ces mythes au collège permettant une analyse des textes plus précise et une initiation à l'interprétation des mythes. Les sources Ce monde plein d'aventures merveilleuses était situé dans un passé mythique : imaginaire et fabuleux. Quelles formes avaient-ils ? L'étude du grec ancien se répand à nouveau en Europe de l'Ouest à la faveur de la Renaissance, occasionnant des traductions nouvelles qui popularisent massivement les auteurs grecs. Dans la Théogonie, Pandore est créée par Zeus pour châtier les hommes après la ruse de Prométhée qui leur a donné le feu. Les sources iconographiques, fournies par les innombrables représentations figurées qui ornent les objets et les édifices produits par la culture grecque antique, sont consultables dans des sommes telles que le Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae. Mais les mythes sont présents de manière diffuse dans tous les genres littéraires : ils sont évoqués aussi bien par les dramaturges que par les orateurs, les historiens et les philosophes. Cet article se veut une liste, aussi complète que possible, des créatures fantastiques présentes dans la mythologie grecque. Pour ajouter des entrées à votre liste de, dictionnaire français définition synonymes Reverso, Apprenez l’anglais, l’espagnol et 5 autres langues gratuitement, Reverso Documents : traduisez vos documents en ligne, Expressio : le dictionnaire d'expressions françaises, Apprenez l'anglais avec vos vidéos préférées. L'émergence de l'anthropologie, parallèlement à la découverte par les ethnologues de nombreux peuples possédant eux aussi des mythologies complexes, amène les chercheurs à s'interroger sur l'histoire des religions et à publier les premières études de mythologie comparée. Pauline Schmitt Pantel et Louise Bruit Zaidman. lensemble des croyances et des pratiques rituelles des anciens Grecs, Un tel sort semble réservé à de très rares mortels. Les personnages et les événements mythiques rapportés par la tradition étaient pour les Grecs, du moins dans leurs grandes lignes, des réalités historiques relevant d'un passé lointain et servaient donc de base de travail aux historiens antiques. Principalement destinée à être déclamée lors de banquets aristocratiques ou de concours lyriques, on inclut dans la littérature antique : Les ouvrages des historiens comme Hérodote, Diodore de Sicile (Bibliothèque historique, principalement le livre IV), Plutarque (Vies parallèles, principalement la Vie de Thésée), Denys d'Halicarnasse et des géographes comme Pausanias et Strabon, qui ont voyagé dans le monde grec et consigné les récits qu'ils entendaient dans de nombreuses cités. Quelles formes avaient-ils ? Si les dieux les plus fameux, les divinités olympiennes, sont anthropomorphes, ce n'est pas le cas de toutes les divinités : les dieux fleuves sont souvent représentés sous la forme de taureaux, et de nombreuses idoles des dieux n'ont pas l'apparence d'êtres vivants[68]. Cherchez mythologie et beaucoup d’autres mots dans le dictionnaire de définition et synonymes français de Reverso. Car Hésiode et Homère ont vécu, je pense, quatre cents ans tout au plus avant moi ; or ce sont leurs poèmes qui ont donné aux Grecs la généalogie des dieux et leurs appellations, distingué les fonctions et les honneurs qui appartiennent à chacun, et décrit leurs figures »[8]. Alain Moreau, dans le premier tome de son ouvrage Les Mythes grecs[109], distingue quatre types de sources pour l'étude de la mythologie grecque : littéraires, érudites, artistiques (archéologiques, iconographiques) et épigraphiques. J.-C. pour avoir affirmé que le soleil était une pierre incandescente[3]. En dehors des Enfers et du Tartare, la pensée grecque se représente aussi un au-delà heureux, qui apparaît sous plusieurs formes et sous plusieurs noms. Nous n'en avons qu'une connaissance lacunaire, mais nous savons qu'elles plaçaient à l'origine du monde la Nuit ou le Temps, qui engendre un œuf donnant à son tour naissance à Phanès ou bien à Éros[35]. En Grèce antique, la piété (eusebeia), l'une des principales notions de la religion grecque antique, suppose de révérer les mêmes divinités que l'ensemble de la communauté : en introduire de nouvelles est un acte d'impiété, à moins que la cité ne les accepte officiellement, et il est tout aussi impie d'endommager les représentations des dieux ou leurs propriétés ou de parodier les rituels[3]. L'apparence surhumaine des dieux est la manifestation de leur statut supérieur et de leur omnipotence : « Les dieux peuvent tout »[69]. La deuxième partie de l’ouvrage est consacrée aux dieux et déesses de la mythologie grecque, à la cosmogonie et à la théogonie de la civilisation grecque. L'un des premiers historiens à opérer une véritable sélection critique des mythes est Hécatée de Milet, au début du Ve siècle av. Pour une analyse du mythe des races, voir par exemple Jean-Pierre Vernant, « Le Mythe hésiodique des races. Vous souhaitez rejeter cette entrée : veuillez indiquer vos commentaires (mauvaise traduction/définition, entrée dupliquée, …). Voilà ce que les Grecs ignoraient hier encore, pour ainsi dire. J.-C. connue seulement par une description qu'en donne Pausanias[51]. Lévi-Strauss met en avant dans ses travaux l'idée que les mythes constituent une forme de pensée à part entière, un moyen de réflexion sur le monde et sur la société[108]. Les épopées d'Homère évoquent aussi une langue des dieux différente de celles des mortels[66]. Longtemps après la disparition des religions grecque et romaine, la mythologie grecque est utilisée comme sujet d'inspiration par les artistes, et continue à l'être de nos jours. De manière générale, les historiens grecs conservent une attitude prudente en face des mythes, qu'il s'agisse d'y croire ou de ne pas y croire. Mais il faut garder à l'esprit que la société grecque antique ne connaît aucune séparation entre un domaine propre à la religion et le reste de la société : au contraire, la religion est présente de manière diffuse dans tous les aspects de la vie sociale et politique[2]. Définitions de mythologie. Les deux fils d'Atrée, Agamemnon et Ménélas, sont fameux pour leur rôle dans la guerre de Troie. Les poètes comme Homère et Hésiode ont donc nettement influencé la représentation que les Grecs se faisaient de leurs dieux et des origines du monde, même s'ils ne remplissaient pas une charge à proprement parler religieuse. Mais il s'agit d'une renaissance de l'humanité plutôt que de ses origines premières, et la façon dont les hommes apparaissent avant le déluge de Deucalion est beaucoup moins claire[42]. Il y a donc, ici comme ailleurs, une grande ressemblance entre la mythologie irlandaise et la mythologie grecque. Améliorez-le, discutez des points à améliorer ou précisez les sections à recycler en utilisant {{section à recycler}}. Dans Les Travaux et les Jours[39], Hésiode relate le mythe des races, décrivant plusieurs humanités (plusieurs genos) composées chacune d'un métal différent, la première, la race d'or, remontant au règne de Cronos ; mais son récit a moins pour objet la création de ces humanités que leurs vertus et la dégradation progressive de leurs conditions de vie, ce qui apparente plutôt ce récit aux origines du mythe de l'âge d'or[40]. Les héros se répartissent ainsi en grandes familles, souvent nommées d'après le héros qui est à leur origine (Labdacos et les Labdacides, Pélops et les Pélopides, Cécrops et les Cécropides, etc.). James George Frazer, dans Le Rameau d'or (The Golden Bough), considère au contraire que le mythe précède le rite et que ce dernier permet de réactiver les puissances vitales évoquées par le mythe[107]. Le mythe Grec : définition Le mythe Grec est une des composantes de la mythologie associée, initialement rapportée par les Grecs anciens et fait partie du folklore grec ancien et moderne. Ainsi, nous pouvons très bien trouver plusieurs versions d’un … Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L'historien ancien croit d'abord et ne doute que sur les détails où il ne peut plus croire », « les poètes de la Grèce ont une aversion instinctive pour tout ce qui est excessif ou monstrueux. La Bibliothèque d'Apollodore est le meilleur exemple de ce genre, avec les Fables d'Hygin et les Métamorphoses d'Antoninus Liberalis. Mais tous les dieux grecs ne résident pas sur l'Olympe, loin de là : un grand nombre de divinités résident sur terre ou dans la mer[48]. Apprendre la définition de 'mythologie grecque'. Or, les Grecs attribuent à leurs dieux des choses qui feraient frissonner le plus sauvage des Peaux-Rouges. Platon utilise aussi le mythe à des fins politiques, par exemple en élaborant le mythe de l'Atlantide qui met en scène une Athènes idéalisée, conforme aux vœux politiques de Platon, luttant victorieusement contre une Atlantide qui incarne tout ce que Platon réprouve dans la thalassocratie athénienne de son temps[31]. Zeus prend le pouvoir à son tour, cette fois définitivement[74], et c'est lui qui, en s'unissant à plusieurs divinités, enfante la seconde génération des dieux de l'Olympe : Athéna (fille de Zeus seul : elle sort de son crâne après qu'il a avalé Métis)[75], Apollon et Artémis (enfants de Zeus et de Léto)[76], Arès (fils de Zeus et d'Héra)[77], Hermès (fils de Zeus et de Maïa)[78] et Dionysos (fils de Zeus et de la mortelle Sémélé)[79]. All rights reserved. Les divinités grecques les plus importantes résident sur l'Olympe[47]. Dans la poésie archaïque, Hésiode, dans Les Travaux et les Jours, élabore un mythe des races où il intercale les héros comme une race à part entière de demi-dieux venue après les trois premières races métalliques (d'or, d'argent et de bronze) et avant l'humanité de l'époque présente, qu'il qualifie de race du fer ; il caractérise les héros par leur bravoure et leur justesse, et évoque leurs exploits pendant la guerre des sept chefs contre Thèbes et pendant la guerre de Troie. Une grande partie des cultes héroïques se cantonnent à des localités précises (un village, une cité, une région) et sont inconnus ailleurs ; seuls quelques-uns sont connus dans toute la Grèce, le plus fameux de tous restant Héraclès[88]. La mythologie grecque proprement dit, c'est-à-dire le règne de Jupiter derrière lequel les allégories ci-dessus avaient été placées; 3. Sur un essai de mise au point » et « Méthode structurale et mythe des races », dans. ensemble des mythes et légendes appartenant à un groupe, une religion, etc. Celle que nous connaissons le mieux, car elle nous est parvenue en entier, est celle que compose Hésiode dans la Théogonie et selon laquelle existe (ou apparaît) d'abord Chaos, puis Éros et Gaïa (Terre), laquelle engendre Ouranos (Ciel), Pontos (Flot marin) et d'autres divinités, tandis que Chaos en engendre d'autres, les différentes lignées donnant peu à peu naissance, au fil des générations, à toutes les divinités incarnant les aspects fondamentaux de la nature (Hélios, Séléné), aux divinités souveraines (Cronos puis Zeus), mais aussi à des êtres monstrueux qui sont ensuite éliminés ou enfermés par les dieux ou les héros (la plupart des enfants de Nyx, mais aussi Typhée et sa progéniture). La rencontre entre les Grecs et les Romains coïncide avec celle de la mythologie grecque et de la mythologie romaine : la première exerce une forte influence sur la seconde, qui ne s'y réduit pas pour autant. Cherchez la mythologie grecque et beaucoup d’autres mots dans le dictionnaire de définition et synonymes français de Reverso. Par la suite, Cronos s'unit à sa sœur Rhéa, qui donne naissance à Hestia, Déméter, Héra, Hadès, Poséidon et enfin Zeus[73], qui forment chez Hésiode la première génération des divinités olympiennes. L'orphisme, courant religieux qui se plaçait à l'écart des pratiques traditionnelles du culte et se plaçait sous le patronage du poète mythique Orphée, a développé, au moins à partir de l'époque classique[34], plusieurs cosmogonies propres à son système de pensée. La postérité contemporaine de la mythologie grecque reste extrêmement abondante et variée de nos jours. Les dieux et héros mythologiques pouvaient être évoqués dans des contextes non immédiatement liés au culte proprement dit. Les récits se rapportant aux héros trouvent souvent leur cohérence dans leur lien avec une cité, dont ils relatent la fondation et l'histoire de la dynastie royale[92]. Loin de supprimer totalement les mythes de son œuvre, il en invente de nouveaux qui font partie intégrante de ses démonstrations philosophiques et consistent soit en des allégories destinées à mieux faire comprendre une argumentation (comme l'allégorie de la caverne), soit en des récits élaborés sur le modèle des mythes anciens dont ils reprennent les thèmes et les fonctions, et qui permettent de rendre compte de la composante non rationnelle de certains sujets[30]. Dictionnaire des symboles de Jean CHEVALIER et Alain GHEERBRANT, 1997 Le destin de ces grandes lignées est plus ou moins étroitement lié à celui d'une ou plusieurs cités. Ce caractère surhumain est mis en valeur par les matières précieuses utilisées pour les statues, par exemple chryséléphantines[67]. Les manuels consacrés à la religion grecque antique et à la mythologie grecque ont fréquemment recours[70] à la version présentée par la Théogonie d'Hésiode, la plus complète à nous être parvenue. Françoise Frontisi-Ducroux, « Les limites de l'anthropomorphisme : Hermès et Dionysos », Voir Bruit Zaidman et Schmitt Pantel (1991), p. 118-119 (qui reprend un tableau extrait du. Ensemble des mythes qui appartiennent à un peuple. La question de la continuité entre le temps des dieux et le temps des hommes, apparemment difficile à résoudre, semble pouvoir s'expliquer par des phénomènes de synthèse, de simplification et de symbolisation d'événements concrets (conquêtes, rituels, etc.). les mythes appartenant spécifiquement à la mythologie grecque et romaine. Le monde de la mythologie grecque est tout aussi complexe que fascinant. On attribuait aussi une cosmogonie à Musée, un autre poète mythique souvent associé à Orphée. Érèbe, di… Dans la mythologie grecque, Écho est le nom d’une nymphe.Elle est l'héroïne de plusieurs mythes différents. Les poèmes mythologiques les mieux conservés restent relativement vagues sur ce sujet. La mythologie grecque nous est parvenue grâce à un vaste ensemble de textes dont les plus anciens sont les épopées d'Homère et les poèmes d'Hésiode, principalement la Théogonie, mais aussi par les arts picturaux comme la céramique ou par les monuments sacrés. Un autre endroit jouant le même rôle de séjour éternel agréable est les Îles des Bienheureux. Il existait par ailleurs une tradition sur l'origine de l'humanité nommée mythe de l'autochtonie, selon lequel les premiers hommes étaient directement sortis de la terre. Bruit Zaidman et Schmitt Pantel (1991), p. 10. Dans les épopées homériques, Aphrodite est, elle aussi, une fille de Zeus[83], et sa mère est Dioné[84]. La colonisation exporte sur plusieurs continents la culture classique et donne lieu, après la décolonisation, à des réappropriations variées des mythes grecs aux Amériques, en Asie, en Afrique ou en Océanie[110]. Toutes les divinités ayant reçu un culte en Grèce antique n'ont pas fait l'objet de récits mythiques. Bruit Zaidman et Schmitt Pantel (1991), p.123-126. Regroupées sous le nom de Cycle troyen, elles racontaient l'ensemble de la guerre, de ses origines à ses conséquences lointaines ; aujourd'hui perdues à l'exception de quelques fragments, elles nous sont surtout connues par des résumés ou des réécritures plus récentes[99]. Friedrich Max Müller explique l'apparition des mythes par un modèle linguistique selon lequel les mythes se seraient développés naturellement au cours de l'apparition et de l'évolution du langage : les noms donnés aux forces de la nature au cours de la Préhistoire sont ensuite pris par erreur pour des noms propres et se trouvent alors personnifiés sous la forme de divinités et de héros[103]. Lorsque l'historien Hérodote évoque les origines de la religion grecque dans son Enquête, c'est vers eux qu'il se tourne : « Quelle est l'origine de chacun de ces dieux ? Mais ces manifestations d'esprit critique ne constituent pas un appareil de preuves et de variantes, qui sous-tendrait tout son texte, à la manière de l'appareil de références qui couvre le bas de toutes nos pages d'histoire : ce sont uniquement des endroits désespérés ou douteux, des détails suspects. Les atthidographes, auteurs d'histoires de l'Attique, prennent davantage de distance et rationalisent parfois les éléments merveilleux des récits. D'autres se montrent plus critiques et à la limite de l'impiété, tel Anaxagore poursuivi en justice à Athènes au Ve siècle av. ; Étude systématique des mythes. Ainsi, la chasse au sanglier de Calydon rassemble plusieurs héros autour de Méléagre pour traquer et abattre le sanglier monstrueux. Ainsi, dans l’Iliade, Zeus est l'aîné des dieux de l'Olympe[81], alors qu'il est le cadet des enfants de Cronos dans la Théogonie[82]. Néanmoins, le statut de la mythologie grecque est complexe, car la mythologie dépasse le cadre de la religion. Les mythes grecs témoignent de la représentation que les anciens Grecs se faisaient du monde. Les divinités et héros de la mythologie grecque évoluent dans le monde réel tel que se le représentaient les Grecs, mais aussi dans plusieurs lieux situés hors du monde ou aux limites du monde, qu'il s'agisse des résidences des divinités ou bien de l'au-delà. Cet exemple est cité et analysé par Suzanne Saïd (1998), François Lissarrague, « De la sexualité des satyres », article dans, Paul Veyne (1983), chapitre « Quand la vérité historique était tradition et vulgate », p.20, Voir l'article d'Aikaterini Lefka, « La présence des divinités traditionnelles dans l'œuvre de Platon », in. Ont-ils toujours existé ? La mythologie fournit les sujets de la majorité des péplums situés en Grèce antique, au contraire de la Rome antique que le cinéma aborde surtout par le biais de sujets historiques. Elle avait, dit la légende homérique, six filles et six garçons ; fière de sa fécondité, elle se vanta d'être supérieure à Léto, qui n'avait eu que deux enfants, Apollon et Artémis. L'absence de dogme ou de canon religieux n'est bien sûr pas synonyme d'absence de croyance. Gaïa, la déesse-mère de la Terre (en grec Gè, qui se prononce ghê, veut dire « la Terre ») ; 2. Platon lui-même, dont la pensée s'inscrit par ailleurs dans la continuité de la religion traditionnelle[29], ne rejette pas le concept de muthos conçu comme récit et ne s'interdit nullement d'y recourir. J.-C., le fondateur du pythagorisme. Aujourd'hui encore, de nombreux récits racontent leurs exploits et leurs aventures. Ainsi, la tragédie grecque athénienne de l'époque classique se concentre sur les malheurs des grandes lignées héroïques comme les Atrides et les Labdacides pour évoquer des problèmes religieux, politiques et philosophiques. Sur les problèmes posés par les sources archaïques, cf. L'histoire d'Athènes[95], peu évoquée dans les textes les plus anciens et qui semble avoir pris forme plus tard, vers le début de l'époque classique[96], trouve ses origines dans le mythe des autochtones, hommes nés directement de la terre : le premier est Érichthonios, mais c'est aussi le cas de Cécrops, fondateur de la cité. Dès Homère, les morts sont imaginés comme des ombres immatérielles et sans force qui errent dans l'Hadès pour l'éternité. Si les Grecs eux-mêmes ont très tôt entamé une réflexion sur leurs récits mythologiques, ce n'est que dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec le développement des sciences humaines, que la mythologie se constitue en une discipline à ambition scientifique, une « science des mythes » : c'est ce que Marcel Detienne nomme, dans son livre éponyme, « l'invention de la mythologie »[100]. À cette époque et aux époques postérieures, les différents genres littéraires s'approprient les figures de l'âge héroïque et en donnent de multiples interprétations. Müller espère ainsi remonter à un noyau primitif du mythe, derrière lequel il pense retrouver la trace d'événements historiques réels plus ou moins déformés[105]. Essai d’analyse structurale », « Le Mythe hésiodique des races. Et la comédie grecque antique de l'époque classique peut librement représenter dieux et héros sous des traits grotesques en leur prêtant un comportement bouffon. La mythologie d'Hésiode paraît consister en 3 éléments: 1. Ulysse, au chant XI, ne s'aventure qu'au seuil de l'Hadès et se contente de dialoguer avec les ombres qu'il fait venir en leur offrant un sacrifice. Paul Veyne, qui s'intéresse au problème complexe de la croyance dans Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ?, rappelle toute la distance qui sépare les historiens antiques de l'histoire telle qu'elle s'élabore par la suite (fondée sur l'étude et la critique des sources) : « Il arrive parfois qu'un historien ancien signale que ses « autorités » présentent des divergences sur quelque point, ou même qu'il déclare renoncer à savoir quelle était la vérité sur ce point, tant les versions diffèrent. Plusieurs éléments entrent donc dans la définition d’un mythe. Leur role et leurs fonctions, ainsi que leur correspondance latine. À l'époque archaïque, plusieurs poètes, comme le Crétois Épiménide, le Lacédémonien Alcman ou l'Argien Acousilaos, ainsi que des philosophes présocratiques comme Phérécyde de Syros, composent d'autres cosmogonies[37]. D’abord transmis oralement, il est donc soumis à des variations. Définition : Dès l'enfance, les jeunes Grecs entendaient conter dans leur famille les légendes de la mythologie. En Grèce antique, il n'y a pas de distinction tranchée entre les événements relevant du mythe (qui, pour l'historien contemporain, relèvent de la fiction) et les événements historiques (qui nous paraissent les seuls réels). Dans leur corps coule non pas du sang mais de l'ichor, et les blessures ne mettent pas leur vie en péril puisqu'ils sont immortels (athanatoi)[64]. l'Antiquité croyaient que leurs dieux contrôlaient tous les aspects de la nature et que la vie des hommes dépendait de la volonté de ces divinités immortelles.