C'est un terme de droit. Près de cent mille manifestants descendent dans les rues d'Istanbul à l'occasion de ses funérailles, brandissant des pancartes proclamant « nous sommes tous des Arméniens »[172], une première en Turquie où le discours restait jusqu'alors fortement imprégné par la position officielle du gouvernement. Le 12 avril 2015, le pape François déclare lors de la messe célébrée à l'occasion du centenaire du génocide arménien au Vatican : « Notre humanité a vécu, le siècle dernier, trois grandes tragédies inouïes : la première est celle qui est généralement considérée comme « le premier génocide du XXe siècle » ; elle a frappé votre peuple arménien — première nation chrétienne —, avec les Syriens catholiques et orthodoxes, les Assyriens, les Chaldéens et les Grecs »[208]. Les uns cachés –par des «, « Ma conscience ne peut accepter que l’on reste indifférent à la Grande Catastrophe que les Arméniens ottomans ont subi en 1915, et qu’on le nie. Chiffres comparatifs -Génocide Khmer du Cambodge: 1,7 à 2 millions de morts (entre 1/4 et 1/5 de la population décimée) -Génocide arménien: 1,5 million de morts -Génocide juif: 6 millions de morts . À peine deux mois après la signature du traité de Brest-Litovsk, l'Empire ottoman attaque par surprise l'Arménie russe. Au moment où la Première Guerre mondiale est sur le point d'éclater, les Arméniens sont conscients qu'ils courent le danger d'être pris entre l'Empire russe et l'Empire ottoman. Le 18 avril 1915, 60 000 Arméniens sont massacrés dans la région de Van, berceau historique de l'Arménie. De nombreux témoins, diplomates, missionnaires occidentaux sont présents sur les lieux des massacres. Je vous prie d'exprimer toute ma satisfaction et ma reconnaissance au peuple arménien dont le parfait dévouement au gouvernement impérial ottoman est bien connu », « Ci-dessus, huit professeurs arméniens massacrés par les Turcs », « crimes contre l'humanité et la civilisation », « déplacement de populations suspectes d'espionnage ou de trahison », « Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Au total on estime que 2 345 notables Arméniens ont été arrêtés en quelques jours, avant d'être déportés puis massacrés dans leur majorité dans les mois suivants[38],[39]. La cour martiale établit la volonté des unionistes d'éliminer physiquement les Arméniens en utilisant une organisation spéciale. Interroge est un service des bibliothèques de la Ville de Genève qui répond à vos questions en 72 heures. Les armées kémalistes font signer un armistice à Ohadjanian mais les Arméniens ripostent une dernière fois et tentent vainement une contre-attaque. 4, p. 6, d. 14, 1. Voir plus » Komitas Soghomon Gevorgi Soghomonian (Սողոմոն Գևորգի Սողոմոնյան), en religion Komitas (Gomidas en achkharapar), est un prêtre apostolique et chantre arménien né en 1869 dans la Turquie ottomane et mort en 1935 à l'hôpital psychiatrique de Villejuif. Cette position est toutefois remise en question par sa déclaration du 24 avril 2019, dans laquelle il fait l'apologie du génocide en déclarant que la décision de déporter la population arménienne était « raisonnable » pour l'époque[167]. En 2013, Laure Marchand et Guillaume Perrier publient La Turquie et le fantôme arménien qui analyse l'étendue du phénomène des Arméniens cachés en Turquie, appelés sous l'expression « les restes de l'épée »[173]. Le génocide arménien (en arménien : Հայոց ցեղասպանություն, Hayots tseghaspanoutyoun ; en turc : Ermeni Soykırımı), ou plus précisément le génocide des Arméniens, est un génocide perpétré d'avril 1915 à juillet 1916, voire 1923[Note 2], au cours duquel les deux tiers des Arméniens qui vivent alors sur le territoire actuel de la Turquie périssent du fait de déportations, famines et massacres de grande ampleur. Les scrupules de conscience n'ont pas leur place ici » ; puis, dans un second télégramme : « Il a été précédemment communiqué que le gouvernement a décidé d’exterminer entièrement les Arméniens habitant en Turquie. Tout fonctionnaire s'opposant à l’exécution du génocide est muté, démis de ses fonctions ou fusillé[51],[52]. La liste des Arméniens possédant un compte saisi n'a toujours pas été révélée aujourd'hui[87]. Enfin, une partie des Arméniens survivants restent sur place, cachés en Turquie après les massacres et tout au long du XXe siècle, sauvés par des Justes turcs ou alors enlevés, adoptés et islamisés de force. Les massacres cessent le 17 avril avec l'arrivée de la marine française, puis anglaise, russe, allemande, américaine et italienne. Dans la musique, outre l'œuvre de Komitas, on peut citer la chanson Ils sont tombés de Charles Aznavour enregistrée à la date précise de l'anniversaire des soixante ans de la rafle de Constantinople de 1915. traduction révisée par Azmi Süslü, Centre de recherches Atatürk, Ankara, 2003, La version du 5 avril 2015 de cet article a été reconnue comme «, Arméniens dans l'Empire ottoman au début du, Population arménienne dans l'Empire ottoman avant 1915, Pogroms et massacres de Cilicie (d'Adana), 1909, Arméniens face à la Première Guerre mondiale, Première phase du génocide (avril-automne 1915), Deuxième phase du génocide (automne 1915-automne 1916), Massacres des populations pontiques, assyro-chaldéo-syriaques et yézidies, Procès des Unionistes, Constantinople, 1919, Traités de paix suivant la Première Guerre mondiale, « Il est arrivé malheureusement que des troupes qui avaient été envoyées pour prévenir et réprimer les attentats y ont, au contraire, participé. Le nouveau gouvernement d'Ankara cachait à peine sa naissance au sein du parti Jeune-Turc, directement responsable des crimes perpétrés entre 1914-1918. La troisième armée ottomane, qui s'est engouffrée sans préparation logistique en Transcaucasie, est écrasée par l'armée russe en janvier 1915, à Sarikamish. », « incontestable la réalité du génocide arménien et inciter les démocraties occidentales à le reconnaître officiellement », International Association of Genocide Scholars, « accepter que parmi « les grands héros qui ont sauvé la patrie » certains ont été des assassins », « petits-fils des Arméniens tués en 1915 », « C'est un devoir humain de comprendre et de partager la volonté des Arméniens de commémorer leurs souffrances pendant cette époque », « Nous [la Turquie] souhaitons que les Arméniens qui ont perdu la vie dans les circonstances du début du, « L’historien Ara Sarafian estime qu’entre 100.000 et 200.000 femmes et enfants arméniens ont échappé à la mort ou à la déportation dans le désert durant le génocide de 1915. L'État turc et une « poignée d'historiens aux ordres » ont développé des études niant le génocide arménien[118]. ». Frédéric Paulin, scientifique français, va jusqu'à comparer la méthodologie de McCarthy à celle de Paul Rassinier lorsqu'il calcule le nombre de victimes juives européennes durant la Seconde Guerre mondiale[13]. Victimes de ce nationalisme et du panturquisme, les Arméniens, qui sont une composante démographique importante de l'Empire, deviennent les ennemis de l'intérieur et sont un obstacle majeur à l'unification ethnique des Turcs en Anatolie et à leur expansion dans les pays de langue turque d'Asie centrale, une aire géographique décrite par l'historien Yves Ternon comme un « espace vital » du panturquisme[8],[9],[10]. Gyumri, alors appelée Alexandropol, est investie par les armées de Mustafa Kemal le 7 novembre[111] ; la progression des Turcs est très rapide et la résistance arménienne quasi inexistante. Ce traité est signé le 10 août 1920 par les puissances parties prenantes (Empire britannique, France, Japon, Italie), et les États alliés représentés par l'Arménie, la Belgique, la Grèce, le Hedjaz, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Tchécoslovaquie et l'État yougoslave réunissant Slovènes, Croates et Serbes. Le XIXe siècle est caractérisé par un mouvement d'émancipation des minorités de l'Empire ottoman, marqué par la guerre d'indépendance grecque de 1821 à 1830, les soulèvements dans les Balkans qui conduisent à l'unification de la Roumanie en 1859, l'indépendance de la Bulgarie et la Serbie en 1878. Les victimes de génocide : I). Les forces ottomanes entreprennent une stratégie d'attaque sur trois fronts, pour faire tomber l'Arménie. Elle ne se laissera impressionner par aucun mensonge, par aucune pression. 3, d. 241, 1. Selon un conseiller auprès de l’armée allemande, Ismail Enver, le ministre turc de la défense aurait déclaré en 1915 qu’il voulait « résoudre le problème grec […] de la même façon qu’il pensait avoir résolu le problème arménien »[80]. En couvrant la période allant de 1914 à 1923, le chiffre le plus souvent retenu par les historiens occidentaux est celui d'1,2 million de victimes[34]. Se restreignant aux six vilayets orientaux et aux districts de Trébizonde et Samsun, il affirme que sur le million d'Arméniens déportés, la plupart sont morts. Les scrupules de conscience n'ont pas leur place ici », « Il a été précédemment communiqué que le gouvernement a décidé d’exterminer entièrement les Arméniens habitant en Turquie. », « les soldats arméniens de l'armée ottomane ont rempli scrupuleusement tous leurs devoirs sur le champ de guerre, ce dont je puis témoigner personnellement. L'historien Ara Sarafian estime qu'entre cent et deux cent mille arméniens survivent cachés en 1923 pour former aujourd'hui une communauté dont les estimations varient de 1 à 3 millions de personnes ayant un degré plus ou moins élevé de parenté avec un survivant des massacres[98],[99]. Depuis 1993, un chapitre des manuels scolaires d'histoire est consacré aux arguments réfutant les allégations de génocide. Inspiré par le positivisme et le darwinisme social, le CUP développe peu à peu une idéologie nationaliste turquiste qui gagne l'élite ottomane, poussée par une aile radicale en panturquisme, ressuscitant même le mythe du pantouranisme. Une seconde vague d'arrestation est lancée le 25 avril et conduit à l'arrestation de cinq cents à six cents Arméniens[35],[37]. Je rejette cette injustice et, pour ma part, je partage les sentiments et les peines de mes sœurs et frères arméniens et je leur demande pardon, « Notre humanité a vécu, le siècle dernier, trois grandes tragédies inouïes : la première est celle qui est généralement considérée comme « le premier génocide du, « rejeter les tentatives (…) d’associer le gouvernement américain à la négation du génocide arménien », « Ceux qui sont tombés sur le chemin. « Un mémorial au génocide arménien fut même brièvement construit dans le cimetière, à la place de l'hôtel Divan. Le 15 septembre 1915, le ministre de l'intérieur Talaat Pacha envoie un télégramme à la direction du parti Jeunes-Turcs à Alep : « Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. La résolution insiste sur les victimes de génocides, en particulier celles du génocide arménien. Mais, comme l’ont fait remarquer Taner Akçam et Ara Sarafian, ne sont listés, dans ce document, que 18 vilayet et kasaba. Dans les vilayets de Bitlis et de Diarbékir, presque tous les Arméniens sont assassinés sur place[43]. Amnesty international, « Turquie. L'Arménie n'y est plus mentionnée. Talaat donne aussi des estimations par région géographique : 77 % de la population à Karesi, 79 % à Niğde, 86 % à Kayseri, 93 % à Izmit, 94 % à Sivas, 95 % à Hüdavendigâr (Bursa)[3]. ». Mustafa Kemal répéta ce nombre en septembre 1919, au cours d'une conversation avec le Major General Harbord, chef de la Mission militaire américaine en Arménie[4]. Quelques turcologues ont cité ses premiers calculs, comme illustration de la « disparition de près de la moitié de la communauté » arménienne lors des massacres, comme le dit Gilles Veinstein[7], et Thierry Zarcone, directeur de recherches au CNRS[8]. Le gouvernement ottoman s'emploie à systématiquement éliminer toute preuve du génocide. C'est le premier président américain à le faire[212]. Encore à l'heure actuelle, certains survivants amérindiens se disent victime de discrimination au \"pays de la liberté\". », « La Turquie et l'Arménie, ainsi que les hautes parties contractantes, conviennent de soumettre à l'arbitrage du président des États-Unis d'Amérique, la détermination de la frontière entre la Turquie et l'Arménie, dans les vilayets d'Erzeroum, Trébizonde, Van et Bitlis, et d'accepter sa décision, ainsi que toutes les dispositions qu'il pourra prescrire relativement à l'accès de tout territoire ottoman adjacent. L'Institut de l'Holocauste et des génocides (situé à Jérusalem)[120], et l'institut pour l'étude des génocides (situé à New York)[121] ont établi comme un fait historique le génocide arménien. Toutefois, les données démographiques sur la population arménienne vivant dans l'Empire ottoman avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale ne concordent pas, que l'on prenne celles du patriarcat arménien de Constantinople (plus élevées) ou celles, officielles, des autorités ottomanes (plus modestes). Dans la nuit du 24 au 25 avril 1915, 235 à 270 intellectuels arméniens sont alors arrêtés, en particulier des ecclésiastiques, des médecins, des éditeurs, des journalistes, des avocats, des enseignants, des artistes et des hommes politiques dont des députés au parlement ottoman[35],[36]. Cependant, les archives du comité central, du triumvirat au pouvoir du comité union et progrès ont disparu, de même la totalité des échanges télégraphiques relatifs au génocide, des documents liés à l'Organisation spéciale ont été brûlés[125]. Le nombre des victimes fait depuis l'objet de débats. Chaque responsable local est chargé de rassembler ses administrés arméniens, puis les soldats et gendarmes ottomans escortent les convois jusqu'au désert dans des « marches de la mort » et procèdent eux-mêmes aux assassinats ou laissent libre cours à la violence de groupes de bandits armés majoritairement kurdes. Le gouvernement ottoman présente alors des nombres réduits de près de la moitié, soit entre un million cent soixante mille et un million trois cent mille Arméniens vivant sur le territoire ottoman. Parmi les nombreux ouvrages – près d’une quarantaine recensés – parus depuis le début de …
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