« Alors, le livre de mon père, avec ses mensonges à l’endroit à l’envers, avait rempli toutes les librairies de la terre entière. Et j’oubliais presque, un délicat oiseau échassier baptisé Mademoiselle Superfétatoire, qui fait office d’animal de compagnie. Comme chacun sait désormais, « En attendant Bojangles » fait référence à la chanson « Mister Bojangles » de Nina Simone que, soit dit en passant, je ne connaissais pas. La leçon que nous distille ce jeune garçon, personnage central du livre et narrateur, c’est que nous pouvons décider de devenir l’acteur principal de notre vie en y insufflant confiance, tendresse, patience, bienveillance et, bien sûr, JOIE. Le père également aime inventer des histoires abracadabrantes, lors d’inaugurations, par jeu et c’est ce qui a séduit sa future épouse. Il n’hésite pas non plus à jouer avec les mots et notamment avec le verbe « déménager » pris au sens propre : le père et le fils déménageront à la suite de soucis financiers mais ce verbe est aussi pris dans son sens figuré : les personnages déménagent c’est-à-dire qu’ils perdent la tête. Le fils, bon narrateur, mais personnalité naïve nous relate une existence généreuse et borderline, et par les sous – titres qu’il met aux actions des adultes colore de sa candeur et innocence leur drôle de langage parental. Par là même, elle se distingue de tout un chacun. Tiré à 10 000 exemplaires, il en est à près de 90 000 aujourd’hui. Chacun de ces protagonistes, à sa façon, répond au « faire » de tout écrivain : l’invention d’histoires, la création de personnages, l’édification d’un autre monde et, pour finir, le travail sur le langage. Premier roman d’Olivier Bourdeaut, En Attendant Bojangles est une ode loufoque et émouvante à la vie, à ses joies, à ses peines. Ça aurait pu être charmant, mais tout sonne mièvre et faux, la magie n'opère pas, c'est seulement agaçant. Cette histoire est entrecoupée par les carnets du père que le narrateur a retrouvé après la mort de ses parents. Ce fou du langage qu’est le narrateur est aussi inventeur d’histoires comme le père d’ailleurs. Les personnages de ce roman sont emplis d’une gaieté lyrique qui respire la joie de vivre. Ces chiffres sont tout ce qui lui reste de sa vie d’avant la folie où il était ingénieur car « Les médicaments avaient oublié d’enlever une pièce pleine à ras bord dans sa tête8. » Effet de miroir là encore : le miroir devient le spectateur de ses multiples poses et personnalités et lui renvoie à chaque fois l’image d’une personne différente. Peut-on vivre sans limites, sans règles ? Ou côtoyer la sphère des « déménagés du ciboulot » ? « Perdre la tête » devient une périphrase de « décapiter ». Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Voir les formats et éditions. Il y a d’abord les mots des autres lecteurs, ceux qui m’ont convaincue de me jeter dans le premier roman d’Olivier Bourdeaut : pouvoir des mots et délice des échanges annonciateurs de plaisir littéraire. The voice of the child is heard in recent novels such as Petit Pays of Gael Faye and En attendant Bojangles of Olivier Bourdeaut. Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur « Mr. Bojangles » de Nina Simone. Le jeune narrateur observe avec tendresse ses parents enlacés danser sur "Monsieur Bojangles" de Nina Simone. La maman qui tutoie les étoiles car habitée d’une folie douce sera la boussole de cette famille en lui délivrant une vie hors du commun où les soubassements y sont faits d’un amour incommensurable. Et ce également quand la vie nous envoie « des cochonneries », puisque le message n’est-il pas alors d’apprendre à donner  » un coup de pied à la raison « , de  » faire des bras d’honneur au plus de conventions possibles », et de  » tirer la langue aux qu’en-dira-t-on « . Le rythme de ce texte épouse celui du superbe titre de Nina Simone : En attendant Bojangles. En attendant Bojangles » d’Olivier Bourdeaut. Le narrateur est un petit garçon, il décrit la vie fantasque de ses parents. S’il y a un langage des fous, le narrateur devient un fou du langage. en attendant bojangles Une magnifique histoire d’amour sous la forme d’un feu d’artifice de fantaisie et d’extravagance. Au sens propre, le père et le fils emménagent dans un nouvel appartement. » Sven demeure un puits de science mais un puits sans fond. Créé avec Wix.com, "En attendant Bojangles" d'Olivier Bourdeaut. Sachant que nous découvrons d’abord l’affaire sous les yeux du jeune garçon avant de découvrir les nuances du mari, et par là même les réalités de l’intrigue, les ressorts du problème. Si la mère, selon son souhait, a quasi quotidiennement un prénom différent, on ne connaît pas celui du narrateur. Les champs obligatoires sont indiqués avec *. Au troisième étage, donc un niveau au-dessus dans l’aggravation de l’état mental des protagonistes, se trouvent « les décapités mentaux12» - ceux pour qui « le déménagement était terminé, les médicaments avaient tout enlevé, il ne restait que de la folie et du vent.13 ». Ils retracent la rencontre du père et de la mère, la fortune du père, la folie de la mère et se conclut par le serment d’amour que se sont fait les époux devant Dieu lequel marque aussi la fin du livre. à la folie de plus en plus avérée de la mère, nulle frontière n’existe, où la fête est de mise, où chaque situation est poussée à l’extrême jusqu’à arriver à un point de non-retour. C’est sûrement l’une des raisons qui font que ce roman, tendre et loufoque au premier abord, doit son succès à l’état d’esprit qui s’en dégage ; il est un joli pied de nez à la morosité actuelle, et à la monotonie du quotidien, et pour servir le postulat  » carpe diem » l’inventivité d’Olivier Bourdeaut est sans limites. Et puis, il y a LA langue du livre, du succulent En attendant Bojangles. ... un narrateur extérieur, spectateur des événements, aurait pu, par exemple, exacerber encore l'originalité du mode de vie du trio en … Chaque prénom endossé par la mère est le prétexte à une attitude différente donc à une personnalité autre : « puis elle tournait la tête vers la glace et saluait la nouvelle Renée en grimaçant, la nouvelle Joséphine en prenant un air digne, la nouvelle Marylou en gonflant les joues5. Le lecteur bénéficie d'un double discours, qui amène peu à peu vers la triste. En attendant Bojangles est relaté par le jeune garçon de la famille. Ces deux personnages ainsi que la mère se situent du côté de la fiction, du roman voire du romanesque. « Revenez et dansez, dansez, dansez, s’il-vous-plaît, dansez » Chante Nina Simone, et tandis que monsieur Bejangles danse pour faire revenir son chien, la mère s’étourdit répétitivement pour faire revenir monsieur Bojangles ! Il y a leur fils, narrateur principal de ce roman étrange, attachant et, en apparence… To see this page as it is meant to appear, please enable your Javascript! "En attendant Bojangles" : trois comédiens en or pour une histoire d’amour fou ... Victor Boulenger réussit la prouesse d’être de tous les plans en tant que fils unique de la famille et narrateur, avec évidence et sincérité. © 2018 par Critikmanie. Petit à petit, on découvre que c’est… Lorsque la mère est internée, elle côtoie des personnages tout aussi ex-centriques qu’elle c’est-à-dire des fous. et où commence la folie pure, notre folie et celle des autres, même si c’est plus facile à faire dans l’imaginaire des livres que dans la vraie vie. En attendant Bojangles – Olivier Bourdeaut Finitude, 2015, 159 p. Challenges concernés. Puis, il y a « Bulle d’air » - ainsi nommée par le narrateur, d’une part, parce qu’elle ne lui dit pas son prénom et, d’autre part, parce qu’« Elle avait du papier bulle de déménagement dans les mains et passait ses journée à écraser ses bulles en regardant le plafond tout en picorant des pilules9. Pour ses cinq ans, En attendant Bojangles reparaît illustré par Christian Cailleaux dont les vignettes dessinées faussement naïves et les aquarelles pleine page, poétiques et aériennes, subliment le texte d’Olivier Bourdeaut, fait d’échos et de résonances. En attendant Bojangles est assurément la petite pépite de ce début d'année, un vrai bon moment de lecture rythmé par des sourires, de l'émotion, des larmes, une sorte d'allégresse mélancolique. Challenge Multi-Défis 2016 : un livre dont le narrateur est un enfant . » Toutes ces dates, ces chiffres et autres scores sont dépourvus de sens et ne sont d’aucune utilité. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Un premier roman dont on n’a énormément entendu parler lors de sa parution. Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et vue la grisaille ambiante, ça va nous faire du bien. Commençons par goûter les belles qualités de visionnaire d’un auteur sur de son fait et qui fait dire à son narrateur: «J’avais appelé son roman En attendant Bojangles, parce qu’on l’attendait tout le temps, et je l’avais envoyé à un éditeur. Ce roman décrit non seulement la vie qui fut celle du narrateur avec ses parents mais il rend compte aussi de la genèse du (faux) roman écrit par le père : les carnets retrouvés, le titre que le fils décide de donner au roman et qui est d’ailleurs le titre du roman lui-même (En attendant Bojangles) ; l’acceptation du livre par un éditeur et son succès auprès du public. Olivier Boudeaut, né en 1980, a reçu de nombreux prix pour ce roman, notamment le prix France Télévisions 2016, le Grand Prix RTL-Lire 2016 et le Prix des étudiants France Culture-Télérama 2016. Il va plus loin encore en exploitant le diptyque déménager/emménager : un nouveau personnage habite ou « emménage » Yaourt. Masquer les autres formats et éditions. Sortir du cadre, est-ce déjà pénétré dans un système autre ? une maitresse d’école pas piquée des vers (ça sent le petit règlement de compte d’un auteur dyslexique malmené par l’institution scolaire). En attendant Bojanglès : sur un air de Nina Simone , quand imagination et folie se rencontrent .. ... un air lancinant sur lequel danse le couple amoureux des parents du narrateur. Elle ne semble plus percevoir que ce que son fils lui raconte n’est pas sa véritable journée mais celle qu’il lui a inventée. Son deuxième roman s’intitule Pactum Salis et est paru en folio en 2018. Il y a Sven dont le prénom, très court, est comme tronqué ou vidé d’une partie de l’être qui le compose, lequel contraste avec sa manie : remplir des cahiers de chiffres, de scores et de dates. En Attendant Bojangles Résumé Chapitre Par Chapitre - En attendant Bojangles - Livre - France Loisirs. EN ATTENDANT BOJANGLES, par Olivier Bourdeaut (Editions Finitude, 2015) Dans une famille dont le petit garçon est le narrateur, tout est simple à vivre, aucune difficulté n'entame la bonne humeur des parents. En attendant Bojangles, c’est une parenthèse hors du temps et de la grisaille du quotidien, une lecture étrangement feel-good quand bien même le thème évoqué s’avère plutôt sinistre. » Les médicaments ont remplacé sa perte d’identité par une autre - fictive. Les chapitres alternent entre tantôt le point de vue du père et celui du fils. Résumé Un couple fou amoureux danse sur le titre « Bojangles » de Nina Simone. Un oiseau exotique vient compléter cette « tribu » et dont le nom est « ‘Mademoiselle Superfétatoire’ car elle ne servait à rien6 ». Longtemps après le phénomène donc, je me suis plongé avec plaisir dans […] Le premier indice de la folie de la mère est son souhait d’avoir de multiples prénoms donc de multiples identités donc de multiples personnalités toutes aussi fictives ou imaginaires les unes que les autres. À travers ces quelques exemples, nous voyons que le narrateur parle de ces fous avec beaucoup d’humour. L’écriture y participant à tous les instants d’une manière joyeuse et tonitruante. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . « Come back and dance, dance, dance, please dance » En attendant Bojangles est relaté par le jeune garçon de la famille. Le lecteur, tout en étant plongé dans le récit d’une vie pleine de fêtes et d’allégresse, se demande si la situation est aussi légère qu’elle ne le paraît. En attendant Bojangles raconte l’épopée d’une famille où, grâce (à cause de ?) Un miracle de petit spectacle La justesse, l’osmose entre les trois comédiens, la mise en …
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