Augustin déclare que les personnes humaines deviennent les enfants de Dieu par la grâce de l’adoption – en contraste avec le Christ, qui est Fils de Dieu par nature. 65 (390/391). Augustin argue de cela avec Jean 6,44. En d’autres termes, ils interprètent Jean 1,12 dans le sens que la foi mérite la grâce. Ceux qui pensent qu’ils sont incapables de le faire doivent chercher refuge dans le Christ. Les mots de Jean 6,44 sont prononcés par la source de la foi – le Christ – et renvoient à la foi avec laquelle nous croyons en lui. An Encyclopedia. La potestas de vivre une bonne vie, selon Augustin, ne doit pas être attribuée à notre libre choix. B) Saint Augustin sur l’indéfectibilité de la Foi de saint Pierre. Il ne propose toutefois pas de développement systématique sur le rôle de la foi dans ce processus d’adoption12. Précédé de La vie de saint Augustin Augustin (saint) 19,50 € Oeuvres de saint Augustin. Quomodo uenisti? L'ordre y est parfait, l'énoncé, la justification des points principaux sont clairs et nuancés ; l'évolution de la pensée au cours des discussions successives est soigneusement notée. 11Le Sermo 143 (410-412)30 se situe au début de la controverse pélagienne, et tend à mettre l’accent sur la foi comme grâce. Dans le Contra Iulianum (421-422), Augustin déclare en se fondant sur la péricope que seuls ceux que Dieu voudra sauver seront sauvés. 6 Augustin, s. dom. 30Au terme de notre analyse, nous avons démontré qu’il existe une certaine continuité dans la pensée d’Augustin sur la grâce. Aut quis gloriabitur mundum se esse a peccato ? 17Jean 1,12 paraît être réparti proportionnellement dans la totalité de l’œuvre augustinienne. De fait, nous ne la rencontrons explicitement qu’à une seule occasion, dans l’Enarratio in Psalmum 120 (405-411)26. 70 Rebillard : 23/09/417, Gryson : 23/09/417, Hombert : -, Partoens : 23/09/417. Cf. Time ne cum tibi arrogas quia inuenta est a te uia iusta, ipsa arrogantia pereas de uia iusta. '.����]N���ݹ˕�B��]���YmCC����I�����NcH�:� Saint Augustin traite ici des signes et des termes en usage dans l'Ecriture. 26.2-3. Le pélagianisme est une doctrine développée à partir de la deuxième moitié du IV siècle par l'ascète breton Pélage, Célestius, Julien d'Éclane et leurs disciples, caractérisée par l'insistance sur le libre arbitre de l'homme. Où était chez Saul – le persécuteur des chrétiens – la bonne volonté qui méritait sa conversion ? Le Contra duas epistulas Pelagianorum (421) est encore plus spécifique dans sa revendication d’une foi qui ne dépend pas d’un mérite humain. Dans notre analyse de la « première » utilisation de ce verset, nous avons aussi noté, cependant, qu’Augustin met quelquefois l’accent sur l’expression « credentibus in eum », en utilisant le verset principalement pour indiquer qu’il relève de notre responsabilité de tenir une fides correcte, afin que Dieu puisse nous transformer. 7Dans le Sermo 342 (non daté)10, nous trouvons un exemple supplémentaire d’antithèse (cf. Il s’agit toutefois d’une continuité en développement. Cependant être attiré vers la foi et l’embrasser ne peut pas se faire sans la volonté de l’homme63 : on ne peut être attiré malgré soi (inuitus)64. In-8° carré de vin-482 pages. Quid est trahi uoluptate ? Les dates des Enarrationes sont celles proposées dans : Hildegund Müller, « Enarrationes in Psalmos, A. Philologische Aspekte », Aug-Lex II, 5/6 (2001), 804-838. Néanmoins, ceux qui montent à bord ne devraient pas se l’attribuer à eux-mêmes (arrogere). Ps. 27. La juxtaposition des pôles actifs et passifs de la foi sur la base de Jean 1,12, avec l’accent mis sur le rôle humain, figure en première instance dans les écrits les plus anciens d’Augustin. L’interprétation de la grâce dans le verset se retrouve également dans les traités ultérieurs qui ne présentent pas une tendance anti-pélagienne. 5,6. 28 Müller : 13-14/09/avant 412, Zarb : 411, Rondet : 411/412, La Bonnardière : 410. Henri Rondet, « La théologie de saint Augustin prédicateur », BLE 72 (1971), 81-105, 241-257. Maintenant que la foi n’est plus si digne de louange, refuser de croire aujourd’hui en est devenu d’autant plus condamnable. Selon Augustin, les « pélagiens » déclarent faussement que la grâce est accordée en fonction du mérite. Ps. Et cum uenerit ille, arguet mundum de peccato, et de iustitia, et de iudicio. Ce fait de venir à Dieu, par conséquent, n’est pas notre propre œuvre. En même temps, cependant, la foi est la grâce, parce que la croix nous assure que nous ne coulons pas. The present article studies Augustine’s exegesis of John 1,12 and 6,44 as a double test case to evaluate the differences/similarities between the different periods (especially before and during the Pelagian controversy) and the genres (esp. La foi, après tout, opère par l’amour, et cet amour nous est donné par Dieu38. 2 Donato Ogliari, Gratia et Certamen. 1 Pierre-Marie Hombert, « Augustin, prédicateur de la grâce au début de son épiscopat », Augustin Prédicateur (395-411). ». 10Quant à l’affirmation selon laquelle le fait de croire, et l’orthodoxie de cette foi, relèvent également d’un don de la grâce, elle se trouve rarement dans le contexte de Jean 1,12 hors de la période de la controverse pélagienne. 51 Augustin, s. 112A.11 (s. Caillau 2.11.11, Rebillard : près de 400, Gryson : 403-404, Hombert : 403-404). in m. 2.15 (393/395). Sermones CLI-CLVI. Vis nosse quia et hoc praestitum est tibi ? [PL 38 :786/37-39]. -,.p��|y!�`�0/060�p�����5#����3���̩�afN2#� ��ą Mais le monde romain du temps était menacé, de l’extérieur, par les barbares. 15,10)29. La foi est une responsabilité : Augustin appelle son public à croire dans le crucifié, pour résister à la tempête orageuse des épreuves de la vie et des tentations. La gratia divine est à l’initiative de la foi humaine. Dans la majorité de ses commentaires sur le verset, son explication s’attache à éclairer le thème de la gratia et le rapport entre gratia et fides. Credendo uenisti, sed nondum peruenisti. 74 Augustin, s. 131.2. 19Dans l’œuvre anti-pélagienne, le verset est utilisé afin de démontrer – parfois implicitement52, mais dans la plupart des cas explicitement – que la foi nous est donnée comme un don. Cette potestas est un don de Dieu, et c’est grâce à elle que l’homme peut désirer ce qu’il désire ; cette uoluntas est préparée par le Seigneur (Prov. 37 Augustin, s. 306.2 (Rebillard : martyrs de Massa Candida 18/08/397, Gryson : martyrs de Massa Candida 18/08/415-420, Hombert : 415-420). La doctrine de Saint Augustin sur FEsprit-Saint à propos du « De Trinitate » Le De Trinitale n'a point directement pour objet d'exposer dans toute son ampleur la doctrine trinitaire. La grâce est accordée par la volonté de Dieu à toute action humaine individuelle59. 18La grande majorité des références à Jean 6,44 se retrouvent dans les écrits anti-pélagiens et les écrits de l’époque de la controverse pélagienne. Saint Augustin y fait allusion comme à un lieu commun et il n’éprouve pas toujours le besoin de l’expliciter. L’exégèse augustinienne de Jean 1,12 après 411/412 et de Jean 6,44 (qui est presque limitée à cette période) confirme les conclusions d’Ogliari, à savoir que les sermons traitent la grâce – et dans ce cas spécifique, la gratia fidei – au même niveau spéculatif que dans le traité anti-pélagien et avec le même accent porté sur ladite gratia. Il est possible, néanmoins, que ces considérations pastorales et la différence de genre entre les écrits descriptifs et les homélies exhortatives puissent offrir une hypothèse explicative complémentaire à propos du traitement différencié de la fides, à savoir que le public d’Augustin était composé de croyants et qu’il ne considérait pas toujours nécessaire d’entrer dans les détails sur la source de la foi humaine ; ses sermons acceptent implicitement la foi comme un don. Dieu, après tout, désire que nous devenions ses enfants – non par nature, mais par adoption21. « Être attiré par le Père » signifie recevoir du Père le don de la foi dans le Christ56. Michele Pellegrino, « General Introduction », Sermons I (1-19). « Itaque non ait : facite ista, quia estis filii, sed : facite ista, ut sitis filii »8. En faisant allusion à la main dans Job 1,11, Augustin argue dans son commentaire sur Ps. Cela impliquerait que leur choix leur mériterait la potestas de devenir enfants de Dieu. ���g� �UX�pݏ�I|�Ω Seul un petit nombre de références précède la controverse, et certaines de ces références ne traitent pas de la fides49. En ce sens, parvenir à la foi est une grâce. : A Case Study of Augustine’s Doctrine of Grace », Sancti Aurelii Augustini. Augustin répond succinctement, insistant sur le fait que Jean 1,12 montre que la potestas de devenir un enfant de Dieu est donnée par Dieu. supra). mer., et c’est un point sur lequel il revient sans cesse, comme il ressort clairement, par exemple, de sa combinaison répétée de Matt. (Voir le parallèle en Augustin, ep. La mort dans la doctrine de saint Augustin Le biocosmos se caractérise entre autres par cela que la vje y est indissolublement accouplée à la mort. « Idcirco ipse Dominus quos dicit bonos propter participationem gratiae diuinae, eosdem etiam malos dicit propter uitia infirmitatis humanae, donec totum, quo constamus, ab omni uitiositate sanatum transeat in eam uitam, ubi nihil omnino peccabitur. Chapitre. L’équilibre entre les dimensions divines et humaines de la foi est également évident quand Augustin déclare plus tard dans un sermon que ceux qui croient que le Fils est égal au Père seront attirés vers le Fils par le Père. La foi est la coopération entre Dieu qui attire l’homme, et l’homme qui répond à cette attraction par son libre arbitre. [CChrSL 35:88/1919-1920]. Ce sont des enfants de Dieu dans la mesure où cette potestas leur a été accordée par Dieu parce qu’ils L’ont accepté et fait, pour ainsi dire, le choix de Le recevoir. 1.6. C’est cette suauitas qui nous attire. 1 Doctrines de l’augustinisme. 36,4]. eu. 15Dans la littérature spécifiquement anti-pélagienne, Augustin n’a pas tendance à employer directement Jean 1,12 pour décrire la fides comme un don de la grâce. L’arrivée du Saint-Esprit est un don de la grâce, conférée aux fidèles. Dans le même ordre d’idée, on peut se demander si le silence d’Augustin sur le caractère de don de la fides dans les sermons qui traitent de la foi mais concentrent l’attention sur la dimension humaine de ce don présente une quelconque signification. 35 Augustin, s. 143.3. 54 Augustin, c. ep. 58 Augustin, c. Iul. Adhuc in uia sumus. 41 (415). Selon Augustin, le meilleur exemple en est l’incroyance des Juifs32. Ce n’est pas un schéma qui implique la necessitas/obligatio, mais cela arrive par uoluptas/delectatio, en suscitant un consentement volontaire (Augustin, Io. 3.6 (406/407). Christine Mohrmann) (Rome, 1958), 391-402. Dans notre analyse de la première utilisation de ce verset, nous avons été en mesure d’observer qu’Augustin l’utilise pour indiquer que l’homme doit s’assurer de l’orthodoxie de sa foi, afin que Dieu puisse l’adopter et le transformer : c’est cet usage du verset qui est évidemment majoritaire dans les sermones. 1.6. Dieu conduit les personnes humaines au choix de la foi et les aide à vivre la vie d’un croyant. Ce faisant, toutefois, Augustin peut prêter moins d’attention au caractère de don de la foi, mais il ne le nie pas. Ps. Jean 1,12 est destiné à encourager les gens à reconnaître les beneficia qu’ils ont reçus de Dieu. Les gens devraient remercier Dieu à cause du don de la potestas et prier en même temps pour qu’ils ne retombent pas dans l’infirmitas. Augustin, son frère et sa sœur vécurent là une enfance heureuse. Ps. D’un point de vue rhétorique, par conséquent, il ne voyait aucune raison d’explorer le sujet avec des gens qui croyaient déjà, mais il préférait attirer l’attention sur la signification de la foi active en tant que responsabilité humaine. Dans le contexte de la justification et de la déification, Augustin argumente, sur base de Jean 1,12, que les fidèles deviennent les enfants de Dieu. Il démontre que la plupart du temps la difficulté d'assigner au texte sacré son vrai sens, tient … Les versets bibliques cités semblent répondre à cette question en soulignant la prééminence de Dieu dans l’acte de foi. 25 Augustin, s. 97A.2. Anthony Dupont, « La doctrine de la grâce de saint Augustin. Seruite Domino in timore, et exultate ei cum tremore, nequando irascatur Dominus, et pereatis de uia iusta [Ps. Augustin utilise Jean 6,44 dans ce sermon pour décrire la foi comme un don de Dieu d’une part, et comme un acte libre de la personne humaine de l’autre. Donato Ogliari admet que la théologie spéculative des traités anti-pélagiens de saint Augustin et la théologie pratique de ses sermons (à l’époque de la controverse pélagienne) sont situées à différents niveaux, mais il note que, plutôt qu’une distinction nette entre ces deux domaines, il existe une « interaction féconde ». <> Ceci s’avère particulièrement le cas dans les sermons anti-pélagiens et les écrits contre Julien et le « semi-pélagianisme ». Alors que la croyance est volontaire (spir. C’est dans ce sens que la potestas de la personne humaine nous est accordée par Dieu39. %�쏢 18 Augustin, s. 360B.20. Cette exégèse est évidemment caractéristique de la plupart des écrits anti-pélagiens et des sermons situés dans la même période (les Sermones 143 ; 306 ; le Tractatus 53). Nous ne devrions pas essayer de comprendre pourquoi Dieu choisit d’attirer certaines personnes à lui et pas d’autres61. À ce titre, Jean 1,12 fait ici allusion à la responsabilité humaine, sans l’identifier spécifiquement à la foi. Par ailleurs, une partie des sermons d’Augustin présente (plus ou moins explicitement) un objectif et un contenu polémiques, et ont pour but de lutter contre les thèses des manichéens, des donatistes, des pélagiens, entre autres4. Dans la ligne de 1 Cor. Saint Augustin, un pasteur Si avec son expérience de vie, le prélat africain nous apprend à parcourir le chemin de l'intériorité pour trouver Dieu et comprendre sa Parole avec foi et raison, à travers divers écrits, il répond aussi aux grandes questions de l'homme sur l'existence, sur le bien et le mal, sur l'histoire. « Regit te sub iugo suo et sub sarcina sua. Il s’agit d’une foi humble qui aspire à la justice, qui agit par amour et non par peur. L’Enarratio in Psalmum 120 (et dans une moindre mesure également l’Enarratio in Psalmum 72), au contraire, est une première occurrence de la formulation de la foi comme une grâce, sur la base de Jean 1,12. Selon le prédicateur, la main droite représente la potestas d’être avec Dieu, de devenir filius Dei. Augustin emploie Jean 6,44 et Jean 6,64-65 comme des contre-arguments, en insistant sur le fait que la foi est aussi donnée54. Le Saint-Esprit vient et jugera selon le péché d’incroyance. Éric Rebillard, « Sermones », Augustine through the Ages. Il est intéressant d’observer que la désignation de la foi en tant que grâce (la conséquence du trahere de Dieu) sur base de ce verset se déroule en premier lieu dans le genre homilétique. Voir aussi : Augustin, c. Faust. 2.114-115, Rebillard: -, Gryson: -, Hombert: -. À ce titre, ils nous mènent au centre de la pensée d’Augustin sur la fides et la gratia. Saint Augustin: Les travaux et les combats de Saint Augustin Consacré évêque en 395, il succède à Valerius en 396, à Hippone. Augustin insiste dans ce paragraphe sur le fait que la personne humaine doit croire d’abord et seulement ensuite voir. 11,28-29 (« Venite ad me omnes qui laboratis et onerati estis, et ego uos reficiam, tollite iugum meum super uos »)68. 49 Augustin, diu. « Ista uiolentia cordi fit, non carni. 8Il est ainsi fréquemment fait allusion à Jean 1,12 dans le contexte de la gratia, et en particulier dans des sermons antérieurs à la controverse pélagienne, dans lesquels ce verset est utilisé pour souligner le fait que Dieu adopte gracieusement la communauté des fidèles pour en faire ses fils. Il n’aimait pas l’école et ses brutalités. Augustin (saint ; 0354-0430) La doctrine chrétienne (Latin 1942) None De doctrina christiana (Latin 1938) None Data 2/4 data.bnf.fr. Le paragraphe suivant (Augustin, s. 97A.4) stipule en des termes similaires que les péchés passés sont pardonnés par le baptême et que la personne humaine est censée effectuer de bonnes œuvres après le baptême (c’est-à-dire, après la foi). Pour ceux qui croient, l’absence de l’incroyance est la raison pour laquelle leurs péchés ont été pardonnés. Ce trahere est : « non necessitas, sed uoluptas, non obligatio, sed delectatio […] »65. “Ego” inquit “ueni, arbitratu meo ueni, uoluntate mea ueni”. Quia ueni, reficit me. Quotquot autem receperunt eum, dedit eis potestatem filios Dei fieri [Jean 1,12]. 1.2.10). Est-ce donc un mérite humain de croire dans le Seigneur sans avoir vu son corps ressuscité ? Dans les six premiers chapitres de son livre, il passe en revue ce que saint Augustin a pensé de l'autorité, de la loi, de la justice, de la patrie, de la guerre, des rapports de l'Eglise et dé l'Etat, de ces grands problèmes qui sont essentiels à la vie des peuples et qui se posent toujours d'une façon nouvelle, à mesure que changent les idées et les mœurs. Il souligne que la foi est une tâche humaine : si les hommes accomplissent ce que Dieu leur demande, ils sont adoptés comme les enfants de Dieu. Augustin fait allusion ici à Jean 6,66. Les débats suscités par l'interprétation de l'augustinisme ont largement contribué aux conceptions modernes de la liberté et de la nature humaine. On admet généralement quAugustin ne sest pas privé dévoquer des sujets théologiques complexes dans ses sermons ; néanmoins, on doit se demander si cela vaut également pour la question de la grâce3. in m. 1.78. Adam et Ève étaient des êtres corporels, sexués, occupés à travailler dans un monde semblable à l'univers actuel. En § 3 Augustin observe que nous croyons avec le cœur. 27La moindre présence, voire la non-thématisation du sujet de la fides comme grâce dans les sermons d’Augustin, observées dans le contexte de son exégèse de Jean 1,12, n’impliquent pas qu’il n’a pas considéré cela comme important ou que ses sermons ont maintenu une opinion différente de ses traités sur cette question. Il défend une position similaire dans le De praedestinatione sanctorum (428-429). Aspects pastoraux et spéculatifs, Augustine’s Doctrine of Grace. {q�f��x�G%�|���S�R.�PM�Pv�B0�f�t�t@}��͉|�#�iP�2E���㾞���!�Ywu$��f{�����CЦC\W��UR�[�%��HX�G��|�i 5. �G�(��e���y>���}���' �-�� 4c�w�F 9��k C9&��#� �lC�W�1��I`C��5\bF�+PR_��B��� &��j
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����?���uJ�bX;8�����9�}���=�ݚu���V8 Ceux-ci sont pardonnés par le baptême. La main droite contraste avec la gauche, cette dernière représentant la concupiscentia terrestre. 11,28], hoc ipsum tibi arrogare intendis, quia uenisti ? A contrario, le refus de la bonté divine est la méchanceté humaine41. 6,12 et 1 Jean 1,8 durant cette période. 8 0 obj Saint Augustin, puis en étudiant d'autres formes d'interprétation à l'œuvre dans sa pensée, en dégageant, enfin, comment la pensée de l'interprétation amène, selon Augustin, à définir les conditions subjectives ... 9 La doctrine chrétienne, Prologue, 1. On the Old Testament (ed. "��Z�O�X� G\:���G�d��)}?/&W��a? 31 « Ego ueritatem dico uobis, expedit uobis ut ego uadam. Avant tout développement de notre thème sur les axes majeurs de la doctrine de Saint Augustin de la « la grâce », disons que « Augustin est appelé le ‘docteur de la grâce’ et il faut bien admettre qu’il fut le premier à écrire de manière systématique sur ce sujet… »[1]. Augustin insiste, en d’autres termes, sur le fait qu’être adopté comme enfant de Dieu est un effet de la grâce. 15 Augustin, s. Dolbeau 25, Rebillard : -, Gryson : à Rome, après la visite d’Honorius, au début de Décembre 403, Hombert : -. Dans ses premiers écrits cependant, le verset permet d’illustrer un certain nombre d’antithèses : les amis de ce monde uersus les fils de Dieu5, les Juifs (qui ont démontré par leurs péchés qu’ils ne veulent pas être les enfants de Dieu) uersus les chrétiens (qui sont, par contraste, les enfants de Dieu)6. Il se demande alors sur quel péché le Saint-Esprit portera un jugement à son avènement, en gardant à l’esprit que le Christ avait annoncé en Jean 16,8 : « arguet mundum de peccato, et de iustitia, et de iudicio ? S. Augustin met ses connaissances au service de la doctrine de la vérité, de la théologie au sens propre qui est la connaissance du Dieu un et trine (trinitaire). 49.2 (Müller : -, Zarb : carême 412, Rondet : 412, La Bonnardière : 400-411, Hombert : fin 412). 23Dans le Sermo 30.10 (417)67, Augustin juxtapose Jean 6,44 et 1 Cor. 6Dans d’autres textes, Augustin se montre plus précis, expliquant Jean 1,12 dans le sens d’une potestas filios Dei fieri accordée comme un don à l’humanité. Une première hypothèse est que peu ou pas de sermones ad populum n’ont subsisté dans lequel le thème de la foi de la controverse pélagienne est traité. 46 Augustin, c. ep. L’âme aspire à la vérité et, ce faisant, elle est attirée vers la vérité66. 4,7 (« Quid enim habes, quod non accepisti ? Jean 1,12 est cité dans le Contra duas epistulas Pelagianorum (421) en réaction contre les pelagiani, noui heretici, inimici gratiae : Augustin traite en premier lieu de leur interprétation de la relation entre la grâce et le libre arbitre. Le Sermo 166 (postérieur à 410)20 cite également Jean 1,12, mais sans établir de lien avec le fait de croire. « Cum igitur euangelium praedicatur, quidam credunt, quidam non credunt : sed qui credunt Praedicatore forinsecus insonante, intus a Patre audiunt atque discunt ; qui autem non credunt, foris audiunt, intus non audiunt neque discunt : hoc est, illis datur ut credant, illis non datur. Spiritualité et doctrine de saint Augustin. Néanmoins, il représente déjà une explication systématique du sens du trahere divin, qu’Augustin théorisera explicitement dans les Sermones 30 et 131 (les deux en 417) et par la suite dans le De gratia Christi (418). Tout commence avec saint Augustin qui fait de la paix la fin universelle, l'entéléchie 2 de la cité divine. Augustin demande à ses auditeurs de ne pas mentir et de ne pas se contenter d’être un homme comme l’a été Adam : au contraire, il les exhorte à dire la vérité comme le Christ. Anne-Marie La Bonnardière, Le Livre des Proverbes, [Biblia augustiniana : A.T. – CEA Série Antiquité 67], (Paris, 1973), 25-27, 70-74. 63 Augustin, Io. [CSEL 44 :409/21-410/8]. 5 Augustin, uera rel. Sur la « glorification céleste en Dieu » dans Augustin, et plus précisément sur « se glorifier dans l’ultime miséricorde de Dieu », Hombert indique que le s. 143.2 (ensemble avec perf. La basilique, qui se dresse sur une colline, surplombe la basilique de la Paix que Saint-Augustin a construite, où il a prêché ses homélies et fondé sa communauté religieuse. Par aill… Nous avons remarqué la continuité entre les genres. Est-ce une potestas accordée sur la base d’une foi méritoire et antérieure, ou bien la foi est-elle conçue comme partie intégrante de la potestas ainsi donnée ? Il insiste, en d’autres termes, sur sa thèse selon laquelle la foi est un don de la grâce53. Une étude attentive de ces deux versets nous permettra de détecter les similarités et les différences entre les écrits antérieurs et postérieurs à 411/412, ainsi que ce qui sépare les différents genres de textes composés par Augustin (spécialement les sermons et les traités anti-pélagiens) à propos d’un aspect spécifique de la doctrine augustinienne de la grâce : le statut de la foi. Ce sermon traite de la péricope Jean 16,7-11 : la promesse du Christ d’envoyer le Saint-Esprit pour porter un jugement sur le monde31. Delectare in Domino, et dabit tibi petitiones cordis tui [Ps. Il est en effet possible qu’Augustin n’ait pas voulu troubler les fidèles avec la question, ou qu’il ait voulu éviter les agitations théologiques. Nous n’avons plus aucun pouvoir sur nos péchés passés. Il est en effet nécessaire de croire en quelqu’un que l’on ne peut voir, afin qu’en croyant nous puissions mériter de voir ce que nous croyons. Selon Augustin, Il l’a fait pour que la personne humaine ne pense pas que la foi en tant que telle est une capacité du libre arbitre et qu’elle n’a pas besoin de l’aide de Dieu. Quid turgescis ? eu. Selon Julien, cependant, une telle idée est une négation flagrante du libre arbitre humain47. 33 Augustin, s. 143.2. Nous devons plutôt prier, pour que leur mauvaise volonté soit changée en bonne volonté. An forte quia uel uenisti audiens : Venite ad me [Matt. Augustin, s. 143.3 : Paul a prêché le Saint-Esprit dans une ivresse sacrée (dans la lignée des prophètes et de tous les prédicateurs) et dépend donc de Dieu pour prêcher. Cette potestas n’est pas gagnée. En bref, la foi ne dépend pas du choix de l’homme, elle est plutôt un don de Dieu46. Nous ne devons pas prier pour qu’ils reçoivent la grâce de Dieu en échange de leur bonne volonté. Augustin ajoute ici qu’Arius n’a pas été attiré (au Fils, à la vérité) parce qu’il ne voyait pas le Fils comme égal au Père. 5Augustin utilise Jean 1,12 dans des contextes variés. stream Mais dans quelle mesure exacte nous devrions considérer la foi elle-même comme une grâce, comme un don du Saint-Esprit, voilà qui n’est pas encore tout à fait clair. La personne humaine a la potestas de modifier sa propre uoluntas, pour la diriger vers Dieu. 61 Cette idée est similaire à l’utilisation par Augustin de Rom. Deuxièmement, nous avons observé que les sermons situés à cette période sont liés, en termes de contenu et dans leur utilisation de l’Écriture, aux écrits anti-pélagiens. Dans la lettre 194 (418-419) à Sixte (le pape suivant), avec son accent anti-pélagien, Augustin insiste sur base de Jean 6,44 pour affirmer que la foi nous porte vers le Christ et que cette foi nous est accordée comme un don57. 4Une des questions cruciales dans le débat pélagien concerne en effet la nature de la foi : le choix de la foi juste et la persévérance dans cette voie relèvent-ils de l’entière responsabilité de l’humanité ? 4 Par exemple, Gert Partoens discute le s.163 comme un exemple de polémique anti-pélagienne. En Sermo 306 (415-420), Augustin prêche que la décision de vivre une bonne vie (telle que l’on n’a plus besoin de mourir dans la peur – à l’image des martyrs) est une potestas accordée par Dieu à ceux qui croient. 26.5. 4.44 ; 5.14. Amanti suaue est ; non amanti durum est. Selon Augustin, la potestas de devenir un enfant de Dieu – de croire – est reçue. Augustin explique que le début de la volonté de faire le bien n’est pas à trouver dans la personne humaine. L’étude de Jean 1,12 a illustré le fait qu’Augustin avait examiné la question de la grâce bien avant 411/412, mais que l’accent spécifique mis sur la foi comme grâce liée à cette péricope survient seulement après le début de la controverse pélagienne. 17 Augustin, s. 360B.16. �y��ܾn������N�߶�]A��o1�r�Xz��q�V̪�s�+j��g�.%ò���17������ke\K��}��I[�d}mr���]�R��3��]E]ݜ���Ė��g)�S�8����ИPAz��я�s-%G��9Y[#5K]���4~j��~�lkMĬ�S�y�s�KǸ$��?��K�)����3p
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