C'était donc une vocation tardive : ce qui, permettra au Pape Léon IX et à son secrétaire, le cardinal Humbert, de le traiter de néophyte (2). Runciman (1955), pp. Furieux, Photius convoqua un synode qui déclara le pape déposé et anathématisé en 867. Dans son édit 131, l’empereur Justinien avait promulgué que le gouvernement de la chrétienté serait confié aux cinq patriarches de l’Église (« Pentarchie ») sous l’égide d’un empire universel. 378-380 ; Lorenzo Valla. 108-109 ; Runciman (1955), pp. Ce n’est que deux ans plus tard que l’Empereur rompit le silence dans une lettre qui rappelait au pape qu’il avait été invité à envoyer des délégués pour discuter de l’iconoclasme et non des affaires intérieures du patriarcat de Constantinople. Le Credo de Nicée (325) disait simplement que Dieu le Fils « procédait » du Père et restait silencieux sur la nature du Saint-Esprit. En 482, l’empereur Zénon (474-491), avec l’appui du patriarche Acacius, tenta d’apaiser la querelle en proclamant un édit d’union, appelé Hénotikon, qui réaffirmait sa foi dans les crédos de Nicée et de Constantinople, sa condamnation des hérésies de Nestorius et d’Eutychès, mais ne décidait rien quant à « la » ou « les » nature(s) du Christ et interdisait de soulever dorénavant la question[18]. Ostrogorsky (1983), pp. - Plusieurs tentatives d'union avec Rome du … Ainsi, un siècle plus tard, ces cinq patriarcats constitueront, sous l'impulsion de l'empereur Justinien (527-565), la « Pentarchie » avec comme ordre de préséance : Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem[12]. Le règne de l’impératrice Irène (797-802) marqua une pause qui se termina avec l’arrivée au pouvoir de Léon V l'Arménien (813-820). Depuis que le pape Benoît VIII avait fini par se résoudre au Filioque en l'an 1014, le patriarche de Constantinople Michel Cérulaire persistait d'accuser cette doctrine d'hérésie et fit fermer les églises latines à Constantinople. 70-95 de même que le chapitre 3, « The Iconoclastic Crisis » dans Meyendorff (1974), pp. 148-152 (sous Constant II), p. 158 (sous Constantin IV). La nouvelle place de l'Église de Constantinople en tant que patriarcat fut confirmée lors du concile de Chalcédoine en 451 (28e canon) alors que le patriarcat de Jérusalem faisait son apparition[N 5]. Il s’agissait de « primauté d’honneur » et non de « suprématie de pouvoir ». -Document N°2: Excommunication de Michel Cérulaire par le cardinal Humbert (1054) source de première main, primaire par un contemporain de ce schisme.Un texte présent dans l'œuvre…. Ce dernier pour sa part voulait une réconciliation avec Rome, tout comme le pape Jean VIII (872-882). Répondant à cet appel, Charlemagne traversa une première fois les Alpes, défit le roi Didier en 774 à Pavie et confirma les dons de son père[43]. La séparation des Églises d'Orient et d'Occident, également appelée grand schisme d'Orient par les catholiques, schisme de Rome par les orthodoxes, et schisme de 1054 par les historiens, est l’éloignement progressif puis la rupture entre les quatre Églises d’Orient et celle d’Occident qui s’étaient, sous l’impulsion de l’empereur Justinien (527-565), constituées en « Pentarchie » dans l’Empire romain d'Orient et ses États successeurs. Nous informe quant aux relations entre le pape et le patriarche , des relations parfois orageuses qui ont mené au schisme de 1054 , remet en question la valeur fondamentale de cette date. 28-29). Sans parler de schisme, on se rendait bien compte que les deux Églises n’étaient plus sur la même longueur d’onde et que la question d’une « réunification » s’imposait[74]. C’est alors que naquit la Papauté médiévale avec le pape Grégoire Ier (590-604). 172-176 ; Jones (1978), chap. Le pape envoya une délégation à Constantinople pour discuter de ces points, mais celle-ci avait tout juste atteint Bari qu’arriva la nouvelle de la mort du pape. La nouvelle parvint à Constantinople quelques semaines plus tard. Elle provoqua la fureur du cardinal Humbert qui répondit par un torrent d’insultes. L’avance des Lombards se faisant de plus en plus inexorable, le pape Étienne II (752-757) appela au secours Pépin le Bref (751-768) qu’il avait sacré roi des Francs deux ans plus tôt. Cette expression avait été adoptée au IIIe concile de Tolède en 589 pour contrer l’arianisme prévalant alors en Espagne wisigothique jusqu'à la conversion du roi Récarède. Son pontificat fut marqué par le début de la réforme grégorienne. Le compromis est le monothélisme. Au cours du IXe siècle, la formule fut progressivement adoptée par les Églises d’Allemagne et de Lorraine. Devant les fidèles, Humbert, sans mot dire, dépose sur l'autel de la basilique une bulle excommuniant le patriarche Cérulaire et ses assistants. Ce dernier remit au Pape les terres dont les Lombards s’étaient emparés, y compris l’exarchat de Ravenne : ce fut le début des États pontificaux, créés à partir de territoires byzantins[42]. Add copy. Les tensions réapparaissent lorsqu'en 1009 le pape Serge IV accepte, à la demande de l'empereur germanique Henri II, de rajouter le Filioque dans la récitation du credo. Le pape comprit immédiatement son erreur initiale et excommunia les croisés[N 16],[103]. Après quoi, le Pape envoya des légats à un concile devant se tenir à Constantinople à l’automne. <>/XObject<>/ProcSet[/PDF/Text/ImageB/ImageC/ImageI] >>/MediaBox[ 0 0 595.32 841.92] /Contents 4 0 R/Group<>/Tabs/S/StructParents 0>> C'est sous son règne et son impulsion que la « Pentarchie » est explicitement mise en place comme mode de gouvernement de l’Église, regroupant les cinq grands patriarches, à savoir, dans l'ordre de préséance : Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem. Cette dernière hérésie s’était rapidement répandue dans les diverses tribus germaines ; parmi les chefs germains, seul le Franc Clovis (481-511), lorsqu’il se convertit sous l’influence de sa femme, adopta la foi romaine plutôt que la foi arienne[10]. Les divergences religieuses entre chrétiens d’Occident et d’Orient sur la primauté du pape aboutissent au schisme de 1054 (le pape considère que son autorité s’impose aux souverains. Une dernière chance de réunir les deux Églises se présenta en 1206 lors de la mort à Didymotique du patriarche Jean X Camaterus. Le concile de Chalcédoine en 451 avait condamné cette doctrine et proclamé que le Christ avait deux natures, la nature divine et la nature humaine, jointes en une seule personne (en grec hypostasis). Paul Tannery relie cela à la réécriture, par les clercs d’Occident, de l’histoire du christianisme, qui tend à rejeter la responsabilité du schisme sur les seuls « Grecs », à présenter l’église de Rome comme seule héritière légitime de l’Église primitive et à rendre acceptables d’une part le sac de Constantinople par la quatrième croisade et d’autre part le fait qu’après avoir quitté la Pentarchie, Rome s’en soit éloignée théologiquement et canoniquement au fil des 14 conciles qui lui sont propres. Runciman (1955), p. 48-49 ; Norwich (1994), p. 321 ; Hussey (1986), pp. 87-92 ; Hussey (1986), pp. Dans une Encyclique aux patriarches de l’Est, le patriarche Photius dénonçait cet ajout au credo de Nicée par l’Église d’Occident qu’il accusait d’hérésie[53]. Ces événements déconsidèrent l’Église catholique romaine aux yeux des populations orthodoxes[1], mais aussi les Églises orthodoxes aux yeux des populations catholiques, dont les lettrés écrivirent par la suite l’histoire de manière à rejeter sur l’Orient seul la responsabilité du schisme[2]. Il intervint ainsi dans les affaires internes des patriarcats de Constantinople et d’Orient et s’insurgea contre le titre de « patriarche œcuménique » que s’était attribué le patriarche Jean le Jeûneur de Constantinople sous le règne de son prédécesseur, Pélage II (579-590)[41]. 638-643 ; Hussey (1986), pp. Et lorsque Bohémond de Tarente se rendit à Rome, il n’eut aucune difficulté à convaincre celui-ci de la trahison des croisés par le basileus et de la nécessité de prêcher une croisade, non plus contre les Turcs mais contre Constantinople[91]. Les deux armées pillèrent les environs de Constantinople, provoquant la colère de leurs habitants. Après lui, la couronne se fit le défenseur des intérêts du peuple contre le clergé latin[86]. En raison de ses erreurs et de nombreuses autres fautes, notre seigneur le Pape Léon avait fait des reproches au Patriarche Michel. L’Hénotikon ne régla pas la question qui refit surface sous l’empereur Justinien (527-565). 79-90 ; Runciman (1955), pp. Celui-ci était ainsi naturellement devenu non seulement le guide spirituel, mais aussi temporel des chrétiens d’Italie[58]. À l’indiscipline et à la totale inutilité des troupes de paysans conduites par Pierre l’Ermite, succéda la hargne et les pillages des militaires conduits par Godefroi de Bouillon, Baudouin de Boulogne, Hugues de Vermandois et autres chevaliers francs. 112-114 ; Andreux (1967), pp. Sur le plan religieux, le renouveau de la papauté était vu à Constantinople comme une tentative arrogante de domination universelle, alors que l’addition du Filioque et certaines pratiques comme l’utilisation de pain sans levain pour l’eucharistie étaient perçues comme une volonté d’imposer unilatéralement les usages de l'Occident à l’ensemble de la chrétienté. Les Normands autorisèrent son premier secrétaire, le cardinal Humbert, à venir l’assister. La quatrième croisade devait mettre fin à cette incertitude. Arnold de Choques fut ainsi le premier patriarche latin de Jérusalem. L’Église de Jérusalem aurait été fondée par saint Jacques et pouvait donc prétendre à la succession apostolique (Runciman (1955), p. 15). 226-227. En 653, l’Empereur fit alors arrêter le pape qui meurt exilé en Crimée deux ans plus tard. « au nom des chrétiens qui vivent dans les pays et possessions des Sarrazins ». D’un autre côté, il devait se rallier le Pape, qui lui reprochait son inaction devant le schisme, et l’Italie, où Totila risquait de remettre en question les gains de Bélisaire. Des facteurs politiques, comme l’invasion normande des possessions byzantines d’Italie, ou socioculturels, comme l’aspiration de la Papauté à dominer la scène politique, jouèrent au cours des siècles suivants un rôle au moins aussi important que les querelles théologiques, comme celle du Filioque. 91-107 ; sur l’arianisme, voir Grant (1993), pp. A. A Ducellier , Byzance et le monde orthodoxe, A. Colin 1986. Électeurs traditionnels du souverain pontife, les cardinaux se divisent et, la même année 1378, élisent successivement un pape italien, Urbain VI (qui se maintient à Rome), et un pape français, Clément VII(lequel, n'ayant pu s'installer à Rome, se retire à Avignon). Documents utilisés : Deux sortes de chrétiens André DUCELLIER, le schisme de 1054 n°5 15 , L'évangélisation des Slaves p 16 n°3 p 16 ,le monde orthodoxe hier et aujourd'hui n5 etb 6 p 60 Document 1 : la naissance d'une religion nouvelle Constantinople se trouvait prise entre les deux positions. stream Au IXe s., le schisme entre le patriarche Photios et le pape Nicolas Ier (dit schisme de Photios, 863-867) secoue gravement les deux Églises sur cette question. Le pape Léon IX mourut le 19 avril 1054. Le Grec. Le ton s’échauffa rapidement et bientôt les deux parties se séparèrent en s’accusant mutuellement d’être hérétiques, terme employé dans le même sens que celui de schismatiques[108]. Ignace fut donc réinstallé en novembre 867. Les évêques de ces trois sièges étendaient déjà leur juridiction au-delà des frontières de leurs propres frontières. Kazhdan (1991), « Patriarchates », vol. Ne demandant que la paix et la tranquillité, il désirait maintenir l’alliance avec Rome contre les Normands qui avaient conquis les territoires byzantins du Sud de l’Italie[61]. Les réactions en Syrie, en Égypte et en Palestine ne se firent pas attendre : la nomination d’un nouvel évêque se solda par un bain de sang dans les rues d’Alexandrie, alors que les moines se rebellèrent et installèrent un nouvel évêque à Jérusalem[17]. Le schisme de 1054 : un non-événement ? Le schisme de 1054 : le pape Léon IX excommunie le patriarche Michel Léon IX est pape de 1049 à 1054. DOI : https://doi.org/10.4000/books.pup.5725.