"Nous pouvons affirmer que 2019 est la meilleure année de l'histoire de l'industrie spatiale africaine", a déclaré à l'AFP Temidayo Oniosun, directeur général de Space in Africa, une société nigériane qui suit les programmes spatiaux du continent. Addis Abeba a lancé, vendredi 20 décembre, son premier satellite dans l’espace. Bill Menezes, analyste principal au sein de l’entreprise américaine de conseil et de recherche en techniques avancées, estime que cette technologie est entrée dans « le plateau de productivité » en 2019. L'Agence spatiale africaine et d'autres institutions nationales et internationales sont chargées de coordonner, à l'échelle continentale, l'élaboration d'un cadre réglementaire sur les activités spatiales entreprises sur le continent. "Les plus grandes nations du monde sont les nations spatiales", assure Sékou Ouédraogo. "Nous pouvons affirmer que 2019 est la meilleure année de l'histoire de l'industrie spatiale africaine", a-t-il déclaré à l'AFP. Outre ces équipements spatiaux attribués à l’Algérie, l’Angola, l’Égypte, le Ghana, le Kenya, le Maroc, le Nigéria et l’Afrique du Sud, trois autres projets de satellites - Rascom-QAF1, Rascom-QAF1R et New Dawn – initiés par l'Organisation régionale africaine de communications par satellite (Rascom) et financé par divers pays africains pour des opérations régionales, ont porté à 35 le nombre d’appareils spatiaux, exclusivement africains, envoyés dans le ciel. Navigation et positionnement, communication par satellite, observation de la Terre, astronomie et sciences spatiales sont autant d’axes dont l’ASA est en charge, en interconnexion avec l’agenda 2063 de l’Union africaine (plan directeur visant à transformer l’Afrique en puissance mondiale de l’avenir). Il a affirmé que « l'avènement des services par satellite Ka en Afrique depuis 2012/13 a stimulé l'industrie VSAT à travers le continent; la bande Ka enregistrant une croissance à deux chiffres d'une année sur l'autre. L’Egypte qui a lancé le satellite télécoms TIBA-1 le 22 novembre 2019, est engagée avec la Chine dans la construction du satellite « MisrSat II » qui devrait entrer en orbite d’ici 2025. Dans son rapport « Gartner Africa ICT Hype Cycle 2019 », publié le 20 août 2019, Gartner Inc a identifié les systèmes satellitaires en orbite basse- qui concerne en majorité des satellites de télécommunications, de télédétection, d’imagerie, de météorologie- comme l’une des trois technologies qui transformera le monde des affaires en Afrique au cours des dix prochaines années. Toujours dans sa phase de développement, l’industrie spatiale africaine devrait entrer dans sa phase de consolidation d’ici cinq ans avec l’apparition de nouveaux satellites dans le ciel du continent, portés par de nouveaux pays, convaincus des choix de leurs prédécesseurs. Mais au-delà de la mise en orbite de satellite, ce qui importe le plus aujourd’hui en Afrique, selon Sékou Ouédraogo, ce sont "les applications", dit-il. Le pays dispose déjà d’une compagnie aérienne parmi les plus grandes d’Afrique, mais aussi de centres de formation de pilotes et de centres de réparation de moteurs. Gartner Inc a identifié les systèmes satellitaires en orbite basse comme l’une des trois technologies qui transformera le monde des affaires en Afrique au cours des dix prochaines années. Effectivement, l’industrie africaine se situe, au niveau du développement de sa technologie spatiale, bien en-deçà de celle des acteurs mondiaux majeurs du domaine. "Il y a une corrélation directe entre la puissance d’un pays et sa capacité spatiale". African Aeronautics and Space Organization. Le spatial est un pas de plus dans cette stratégie de développement d’un leadership en matière d’aéronautique. Agence spatiale algérienne (Asal) Date de création : 2002 L’Algérie s’est dotée d’une agence qui comprend plusieurs centres, chacun travaillant sur un pan de la recherche spatiale. Avec leurs airs de gros nounours, pas étonnant que les pandas géants soient les grands favoris du Ainsi, le satellite angolais, lancé en 2017, avait été conçu par des ingénieurs russes ; le Ghana avait bénéficié d’une aide japonaise, et le lancement des satellites marocains est fait en collaboration avec la France.Même schéma pour l’Éthiopie qui vient d’envoyer son ETRSS-1 à plusieurs centaines de kilomètres au-dessus de la terre : ce dernier a été développé par l’Académie chinoise de technologie spatiale qui a formé une vingtaine de scientifiques éthiopiens. Cela n’a pas empêché l’agence spatiale américaine de tester son nouveau matériel le 23 juillet 2012 avec un vol de 20 minutes dans l’atmosphère terrestre à la vitesse hypersonique de 12 230 km/h. Le Zimbabwe et l’Ouganda, qui ont échangé avec la Russie lors du sommet Russie-Afrique tenu à Sotchi du 23 au 24 octobre 2019, se sont aussi engagés à lancer chacun un satellite d’observation de la Terre d’ici 2022. Lors de leur dernière conférence au Nigeria il y a deux ans, les ministres ont demandé à la Commission de l'UA de conduire une étude de faisabilité pour AfriSpace, l'agence spatiale africaine. Il traduit, au-delà de la volonté d’indépendance de plusieurs nations africaines, un désir de faire des économies dans l’amélioration de la couverture télécoms de leur territoire national et de profiter également des opportunités d’affaires qu’offre le segment de marché des services satellites, longtemps monopolisé par des entreprises étrangères. C’est pour moi la priorité.". Combien de satellites africains sont actuellement en orbite ? Une agence spatiale africaine pour lutter contre les épidémies Une agence spatiale pour l'Afrique / CQFD / 11 min. Ces engins ne servent donc plus à rien, même si leur système électronique est encore fonctionnel. Trouver de l’eau, améliorer l’agriculture, prévenir les attaques de criquets dans les plantations, lutter contre la désertification, observer la variation des fleuves, le niveau des lacs, aménager les territoires, stopper la déforestation (notamment dans la forêt du Congo)… "Nous avons des ingénieurs qui font les satellites qui, ensuite, enverront des données", insiste le président de l’AASO. ", Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine, Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Pour autant, parler de "conquête spatiale" relèverait de l’abus de langage selon Sékou Ouédraogo. Icyerekezo, le premier satellite du Rwanda, lancé depuis la base française de Kourou. ... 18 févr. L'Agence Ecofin couvre au quotidien l’actualité de 9 secteurs africains : gestion publique, finance, télécoms, agro, électricité, mines, hydrocarbures, communication et formation. Objectif : envoyer un "afronaute" d’ici à 2030 ! pic.twitter.com/wQPmqaRNTE. L’agence Ecofin est une agence d’informations économiques sectorielles, créée en décembre 2010. L'Éthiopie a lancé vendredi son premier satellite dans l'espace, une réalisation historique pour ce pays qui vient également couronner une année 2019 record pour l'industrie spatiale africaine. L'Agence spatiale africaine doit coordonner la stratégie spatiale du continent, un enjeu pour le développement. Une industrie qui, par la formation d’ingénieurs et la coopération entre États, pourrait permettre d’accélérer le développement du continent. Ce dernier avait rejoint le … Dans sa phase de développement, l’industrie spatiale africaine devrait entrer dans sa phase de consolidation d’ici cinq ans avec l’apparition de nouveaux satellites dans le ciel du continent, portés par de nouveaux pays, convaincus des choix de leurs prédécesseurs. Désormais, ces pays peuvent aussi commercialiser des capacités télécoms ou des services à haute valeur ajoutée comme la surveillance du territoire, la navigation, la gestion des ressources naturelles ou la météorologie. De fin 2019 à 2025, pas moins de trente nouveaux satellites africains sont attendus dans l’espace. Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible. Après l’Égypte, l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Nigéria,  le Ghana, l’Angola, le Kenya, le Maroc, le Soudan et le Rwanda, l’Éthiopie est le 11e pays à rejoindre le cercle encore restreint des pays africains à avoir envoyé des satellites dans l’espace. En outre, 80% de la VAM africaine est liée soit aux ressources naturelles, soit aux activités professionnelles à faible intensité technologique. (Ecofin Hebdo) - Le secteur spatial africain qui était encore timide il y a quatre ans, est aujourd’hui en pleine frénésie. Cette croissance devrait se poursuivre». © 2021 Copyright France 24 - Tous droits réservés. Naissance de l’Agence spatiale africaine "Deux ans au niveau spatial, c’est très court", affirme Sékou Ouédraogo, président de l’African Aeronautics and Space Organization (AASO). Un processus qui s’inscrit dans le cadre d’un véritable plan de développement, selon Sékou Ouédraogo. De nombreux pays expriment en effet leur volonté de lancer leur propre satellite afin d’acquérir une indépendance dans les télécommunications, la surveillance du territoire, la météorologie ou encore la recherche. Petit pas pour l’Éthiopie, grand bond pour l’Afrique. Les données fournies par cet équipement doivent permettre d’améliorer la connaissance des ressources agricoles, forestières et minières du pays, mais aussi de contribuer à une meilleure réponse aux catastrophes climatiques.