Il fait volte-face en mars 1312 en demandant au prieur de l'Hôpital de prendre possession de ces terres, estimant sans doute réparer une situation préjudiciable pour la Couronne[217]. En effet, pendant les XIIIe et XIVe siècles, l'attention se cristallise sur l'hérésie et la sorcellerie[60]. Vingt-cinq Templiers sont entendus dans la deuxième moitié de janvier 1310[169]. Il est le dixième pape français de l'histoire. Cependant, les difficultés rencontrées par les inquisiteurs font qu'ils recourent fréquemment à des témoins extérieurs afin d'étayer les accusations[151]. Le lendemain, soit le 1er avril 1310, la commission fait amener devant elle Pierre de Bologne, Renaud de Provins, Guillaume de Chambonnet et Bertrand de Sartiges, ainsi que Robert Vigerii représentant des frères servants[101]. Philippe le Bel, le 17 novembre, avait fait parvenir à Clément V les aveux de hauts dignitaires templiers. Les Templiers sont interrogés à leur tour entre le 5 mai et le 21 mai 1310[183]. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site. — Influence de ce cardinal. Les interrogatoires commencent dès le 19 octobre 1307, soit six jours seulement après les arrestations. Le 11 ou 18 mars 1314, ces cardinaux convoquent un concile à Paris en présence de l'archevêque de Sens Philippe de Marigny, de nombreux prélats et de docteurs en théologie et en droit canon[6],[207]. Cependant, il est fort probable que les prisonniers ont été sélectionnés, soit parce qu'ils font preuve d'animosité pour leur ordre ou parce qu'ils maintiennent leurs aveux, par peur de représailles[53]. Clément V, Philippe le Bel et les Templiers Edgard Boutaric Affichage du livre entier - 1874. Il est à noter que ces opérations sont entreprises bien avant que la bulle Pastoralis preeminentie ne parvienne en Aragon, soit le 18 janvier 1308[159]. D'autres évoquent les tortures subies, conduisant quelquefois à la mort de certains frères. Le tout, précisent-ils, doit être mis en place jusqu'à l'envoi de toutes les informations reçues au pape[114]. La commission pontificale, qui a pour objectif d'entendre les éventuels défenseurs de l'ordre, ne sert plus à grand-chose depuis le début de l'année 1311[137]. Ceux qui ont déposé doivent être également séparés des témoins qui n'ont pas encore été amené devant la commission. Jacques II d'Aragon ne se montre pas plus enthousiaste qu'Édouard II d'Angleterre[158]. Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs. Ramón Sa Guardia écrit à Jacques II d'Aragon le 26 janvier 1308: « Dieu sait que j'ai pitié de vous, du roi de France et de tous les catholiques pour les dommages qui proviennent de tout ceci, plus que de nous-mêmes qui avons à endurer le mal »[163]. Les prélats présents au concile savent qu'ils reçoivent seulement des résumés et que, même s'ils peuvent consulter l'intégralité des dépositions, le manque de temps les en empêche[189]. En principe, selon la bulle papale, les biens du Temple auraient dû être reversés à l'Hôpital. En conclusion, il demande au roi de relâcher le maître et les frères car « nous sommes loyaux, catholiques et bons chrétiens » et qu'on entende leur défense avant de les condamner[163]. Philippe IV le Bel est assis à droite de Clément V, le futur Louis X se tenant à sa gauche[199]. Étant membre du conseil royal, il ne peut qu'être au courant de la volonté de Philippe le Bel d'en finir avec cette affaire. En 1307, Philippe le Bel est entouré de ministres bien établis et dévoués à sa personne, tels que Guillaume de Nogaret. Clément V, 1264-1314 : pape gascon et les templiers, Monique Dollin Du Fresnel, Sud-Ouest. Les biens de l'ordre sont dispersés dans les années qui suivent, notamment le 10 juin 1317[7] lorsque le pape Jean XXII reconnaît par la bulle papale Ad fructus uberes l'existence de l'ordre de Montesa dans le royaume d'Aragon, ainsi que le 14 mars 1319[8] en ce qui concerne l'ordre du Christ dans le royaume du Portugal. En Toscane, les enquêtes se tiennent à Florence en septembre 1311 sous la direction de l'archevêque de Pise et de l'évêque de Florence[175]. Page générée le 07/05/2021 à 01:26:16 en 0.0278 sec. Et c’est la fin des Templiers voulue et ordonnée par Philippe le Bel pour des raisons bassement matérielles qui est évoquée dans cet épisode passionnant , très complet, mais un des moins glorieux de notre Histoire. Trente-six templiers sont morts sous la torture rien qu'à Paris[74]. Pendant sept années, les Templiers en liberté chercheront à se justifier auprès du pape, le seul à qui ils devaient théoriquement des comptes. Ainsi, il indique à la commission qu'elle ne peut juger l'ordre que de trois manières: par voie d'accusation, par voie de dénonciation ou par voie d'office[102]. Le maître de l'ordre du Temple, âgé d'une soixantaine d'années, fait preuve de peur et d'épuisement devant les pressions subies[28]. — Lettre du doyen du … Entre temps, Amaury II envoie secrètement une troupe de chevaliers et de fantassins à Limassol[180]. Il ne peut donc autoriser à ce qu'ils soient dévolus pour autre chose[197]. Le royaume de France est, au début du XIVe siècle, dirigé par la dynastie des Capétiens. Il est le dixième pape français de l'histoire. Douze autres, ne souhaitant procéder eux-mêmes, s'en remettent aux dignitaires pour assurer la défense[94]. Philippe le Bel prévient le pape que s'il n'agit pas, lui-même le fera avec l'appui du clergé de France. Il souhaitait réunir les deux ordres des Templiers et des Hospitaliers comme il … De plus, les défenseurs affirment que la commission ne peut procéder par voie d'office parce que les Templiers[108]: « [...] n'étaient pas diffamés avant leur arrestation et que l'opinion publique n'était pas hostile à l'ordre; il est certain qu'ils ne sont pas plus en lieu sûr que nous, car ils sont et ont continuellement été au pouvoir de ceux qui rapporté ces mensonges au roi[...] ». Clément V en avertit Philippe le Bel en août 1307. ». En Guyenne, le pape, malade, malgré ces premiers aveux et la promesse royale de lui remettre tous les coupables, manquait d’enthousiasme. La procédure de la commission pontificale est officiellement close, en présence du comte Guy IV de Châtillon-Saint-Pol, de Guillaume de Plaisians, de Geoffroy du Plessis et des cinq notaires qui ont dressé le procès-verbal de l'enquête[138]. C’est le grand interrègne. Les agents royaux les surveillent étroitement et ces pressions ont bientôt raison de leur volonté[134]. L'évêque d'Angers est ouvertement plus hostile à l'Ordre. Clement V ; Le Sacrifice Des Templiers . Il est le dixième pape français de l'histoire. Procès des Templiers . Un vote est réalisé au sein du concile et la décision est prise de ne pas appliquer la torture puis de libérer les innocents et punir les coupables[175]. Dans son ordre d'arrestation du 14 septembre 1307, Philippe le Bel formule trois accusations majeures. Si le pape s'était abstenu de faire une telle démarche, il aurait cautionné par son silence l'action entamée par le roi de France contre l'ordre. Alors que Pierre de Bologne avait la veille réfuté les accusations et affirmé l'innocence de l'ordre, Renaud de Provins entreprend de combattre les accusateurs[99]. La seconde comparution de Jacques de Molay le 28 novembre 1309 n'améliore pas le sort de l'Ordre. L'arrestation des chevaliers et sergents du royaume le 13 octobre 1307 provoque l'indignation du pape. Les Templiers sont déjà venus financièrement au secours du pouvoir royal et ce à plusieurs reprises. Il revient cependant sur ses déclarations après sa seconde comparution dans l'après-midi de la même journée, probablement sous l'effet de la torture[29]. Si Jacques II d'Aragon acceptait de parler au pape en leur faveur, les frères lui rendraient le château de Monzón et feraient présent à la reine Blanche d'Anjou d'une somme équivalente au montant de leur impôt sur le sel, ainsi que d'une rente annuelle de 300 000 sous[164]. Sans doute intimidés et résignés, les quatre-cinquième des membres votent pour la suppression de l'Ordre[197]. Tous leurs biens sont inventoriés et confiés à la garde du Trésor royal. Tout est fait pour provoquer la vindicte populaire et la colère des différents paliers de la société, surtout ceux présents aux états généraux[60]. Clément V, inquiété par l'affaire des Templiers et par les menaces de Philippe le Bel, demande conseil au cardinal de Prato. Seul l'évêque de Valence, Ramón Despont, proteste contre cette décision qu'il qualifie de « contraire à la raison et à la justice »[197]. À la suite de l'arrestation d'Exemen de Lenda, le commandeur du Mas Deu Ramón Sa Guardia prend la tête de l'ordre dans cette région, se retranche dans Miravet[161] et, le 8 décembre 1307, il demande à la reine Blanche d'Anjou d'intervenir en faveur des Templiers[161]. La majorité d'entre eux est composée de frères d'âge mûr œuvrant dans les commanderies comme bergers, régisseurs ou travailleurs agricoles, ne sont donc pas militaires et n'ont jamais participé aux combats[29]. L'ordre jouit d'une grande réputation dans cette partie de la chrétienté car il participe activement à la lutte contre les « infidèles » pendant la Reconquista[158]. Édouard II par la suite demande que l'on garde les Templiers plus sévèrement, à la suite de quelques constats de désinvolture dans la garde de plusieurs frères de l'ordre[145]. Philippe de Marigny convoque donc un concile à Paris pour juger les templiers dépendant de la province de Sens[105]. Ce mouvement de défense parvient même à rameuter les indécis, si bien qu'à la fin du mois de mars 1310, l'ordre peut compter sur cinq cent quatre-vingt-dix-sept défenseurs[96]. ». Il demande des vivres, soulignant les souffrances et la maladie auxquelles font face les assiégés. Le lendemain matin, alors que Pierre de Bologne est toujours absent, quarante-quatre templiers qui s'étaient initialement portés volontaires pour défendre l'ordre se présentent et déclarent qu'ils renoncent à le faire[127]. Les représentants demandent aux commissaires de garantir la sécurité des frères pour qu'ils puissent s'exprimer librement et fort probablement revenir à la vérité[109]. Doctrine des Templiers. Organisation J. Théry-Astruc. Philippe le Bel perd patience et compte provoquer une crise[105]. Un troisième témoin, le chapelain John de Stoke, qui avait lui aussi nié les accusations dans un premier temps, fait des aveux partiels le 1er juillet 1311[155]. La décision royale a été si rapide que l'on s'aperçoit après coup que l'île des Javiaux[Note 15] où l'on a dressé le bûcher ne se trouve pas sous la juridiction royale, mais sous celle des moines de Saint-Germain-des-Prés[210]. Le roi de France insiste le 26 octobre en l'informant des confessions obtenues[140] mais Édouard II, dans sa réponse du 30 octobre 1307, fait part de son étonnement à tel point qu'il exprime que les accusations semblent « plus qu'il n'est possible de croire »[141]. L’album consacré au Pape Clément V nous renvoie à une période très troublée de l’histoire de l’Europe et de la Chrétienté. Enfin, ce lien étroit s'illustra même jusqu'au souhait de Richard, qui fut exaucé, de voir un de ses vassaux angevins nommé à la tête de l'ordre: Robert IV de Sablé. Enquête sur les dessous d'un crime d'Etat, Philippe le Bel, Clément V, et les Templiers : l'alliance interdite, Edgard Boutaric, Books On Demand. Le 5 décembre 1307, l'inquisiteur d'Aragon Joan de Llotger cite les frères de Valence à comparaître pour répondre des « plus véhéments et violents soupçons »[159]. En Guyenne, le pape, malade, malgré ces premiers aveux et la promesse royale de lui remettre tous les … Il faut attendre le 22 décembre 1313 pour voir une commission pontificale nommée afin de régler cette affaire[208],[207]. Il se produit la même chose le lendemain, cette fois-ci dans une foule plus nombreuse et disparate, interpellée par divers agents royaux et dominicains[21]. Philippe le Bel obtient l'aval de Guillaume Humbert, son confesseur et grand inquisiteur de France. Juste avant le concile, le pape séjourne au prieuré du Groseau, en compagnie de quelques cardinaux, afin d'examiner les documents avec le concours de prélats et d'hommes instruits de Malaucène, près d'Orange[188]. L'exposé de Guillaume de Plaisians est tel qu'il rend la défense de l'ordre périlleuse (« aucune personne qui soit vraiment catholique et veuille éviter le péril de favoriser l'hérésie »)[47] et met donc Clément V dans une position inconfortable. Également, Humbert de Puy déclare qu'il a été tourmenté à trois reprises à Poitiers sur ordre de Jean de Janville et du sénéchal du Poitou et que, en raison de sa résistance à ne pas avouer, il a été ensuite emprisonné dans une tour à Niort pendant trente-six semaines avec un régime constitué de pain et d'eau[75]. Son importance relative fait que son roi, Jacques II de Majorque, n'est pas en mesure de s'opposer aux volontés de Philippe le Bel et Clément V[168]. Il lui rappelle les neuf mois de siège, la volonté des Templiers à se défendre jusqu'à la mort et lui demande de plaider leur cause auprès de Clément V afin qu'il persuade Jacques II d'Aragon de lever le siège: « Quant aux crimes et abominations qui nous ont été imputés, nous choisissons de nous justifier, nous et nos frères, comme vrais chevaliers chrétiens et catholiques, par les armes ou autrement selon les règles canoniques et légitimes, ou de telle façon que le seigneur pape le voudra »[166]. ». La plupart des Templiers emprisonnés refusent de défendre l'Ordre ainsi que de faire une déposition. Vous pouvez commander l'album chez nos partenaires suivants : Un Pape face au roi de France.Lyon, 15 novembre 1305. Les négociateurs de Jacques II, dont l'avis est pourtant partagé par le cardinal Bérenger Frédol, se heurtent à l'opposition du pape[214]. La présence moindre des templiers en Italie et en Allemagne, et le morcellement des territoires, font que l'application des directives pontificales et les résultats des enquêtes sont très variables d'une zone à l'autre[173]. De plus, Renaud de Provins est à son tour absent[128]. Finalement, il fait appel au Saint-Siège afin que les templiers soient mis sous la protection du pape et aussi qu'un ou deux notaires de la commission les accompagne devant l'archevêque de Sens afin de faire appel contre lui[120]. Avec étonnement, ils apprennent que celle-ci a pour but d'enquêter sur l'ordre du Temple en lui-même et, lorsqu'il leur est demandé s'ils souhaitent défendre l'ordre, aucun ne se sent en mesure de le faire. Au terme d'un procès inique, le grand maître des Templiers, Jacques de Molay, sera brûlé à la pointe de l'île de la Cité, à Paris, en 1314. Le but est clair, il s'agit de profiter du fait que les templiers sont disséminés sur tout le territoire et ainsi d'éviter que ces derniers, alarmés par l'arrestation de certains de leurs frères, ne se regroupent et ne deviennent alors difficiles à arrêter. Les figures du millénaire: Clément V (1305-1314) 1000 - 1999Les figures du millénaire. Le roi Denis Ier prend soin d'être représenté à la Curie pontificale et c'est ce qui explique qu'en mars 1319, les portugais obtiennent le droit de fonder l'ordre du Christ , pourvu des biens du Temple dans le royaume de Portugal[203],[217]. Il déclare que toutes les accusations portées contre l'ordre sont fausses et que les templiers qui ont témoigné devant l'évêque de Paris ont cédé face à la violence et la peur[74]. Le 30 décembre 1311, il convoque les états généraux pour le 10 février à Lyon, non loin de Vienne[195]. Geoffroy de Gonneville et Hugues de Pairaud comparaissent à leur tour le 13 mars 1310, mais n'apportent rien de plus au crédit de la défense[95]. L'objectif est de jouer sur les craintes profondes de la population, se focalisant sur un individu ou un groupe en particulier, tel que les juifs[222]. Le 14 avril 1307, le pape s'installe à Poitiers. La commission est cependant prête à lui accorder un délai de réflexion et, pour faciliter ses préparatifs de défense, lui lit les documents relatifs au procès[84]. Il se dit prêt à assumer la défense si les dépenses sont couvertes par les biens du Temple et si on lui accorde l'aide de deux frères, Renaud de Provins et Pierre de Bologne[74]. Cet incident provoque possiblement l'ajournement des travaux de ce concile qui dure jusqu'au 1er juillet 1310[178]. Enfin, dans le troisième cas, Renaud de Provins indique que lui et les frères se réservent les arguments et défenses à employer dans la procédure[103]. Le pape décide, à la suite des aveux compromettants, d'arrêter tous les Templiers (les princes chrétiens le feront en son nom) et de placer leurs biens sous sa juridiction. Clément V, Philippe le Bel et les Templiers Item Preview remove-circle Share or Embed This Item. Septièmement, les chapitres et admissions sont tenues secrètement et sous bonne garde, et les templiers qui révèlent à un étranger ce qui s'y passe sont punis d'emprisonnement ou de mort[58]. Le roi fait preuve d'une double attitude car les cardinaux reviennent à Poitiers sans les prisonniers, n'ayant pu se les faire confier. Cette affaire prend une ampleur particulière car elle met en cause un ordre militaire composé de religieux et également parce qu'elle est une des conséquences de la lutte entre le roi de France Philippe le Bel et le pape Boniface VIII. Devant le trop grand nombre de défenseurs, la commission doit organiser une grande réunion hors des locaux de l'évêché, devenus trop petits. Clément V suspend les fonctions des prélats qui n'ont pas présenté d'excuses valables pour justifier leur absence[187]. Les procès-verbaux des interrogatoires de la fin octobre indiquent 138 membres de l'Ordre arrêtés à Paris, ainsi que 94 en province. La mort de Frédéric II consacre la victoire de la papauté. Noté /5. Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit : Un Pape face au roi de France.Lyon, 15 novembre 1305. Le 20 mars 1312, alors qu'il déclare ne pas savoir s'il supprime ou maintient l'ordre, un événement lui force la main le jour même[197]. Cinquièmement, ceux qui reçoivent les novices les baisent sur la bouche, le nombril, le ventre, les fesses et l'épine dorsale et les encouragent à l'homosexualité dans l'ordre[58]. Le 22 novembre 1307, devant les aveux des 137 chevaliers, le pape Clément V ordonne aux rois et princes d’Europe d’arrêter les Templiers et de mettre sous séquestre toutes leurs terres et leurs biens, à l'exception des possessions de l'ordre dans la péninsule ibérique (bulle … Ensuite, le secret imposé des règles et statuts de l'ordre ne peut être invoqué car, à partir du moment où des agissements contraires avaient eu lieu, ce secret devenait caduc car indéfendable[117]. En revanche, ils ne peuvent accepter que Clément V les déclare hérétiques et, si cela se produit, les frères sont prêts à se défendre honorablement et à mourir dans leurs châteaux[165]. Finden Sie Top-Angebote für Clement V (1264-1314) pape gascon et les templiers von D... | Buch | Zustand gut bei eBay. De plus, certains points de procédures ne sont pas précisés, tel que ce qu'il fallait faire au sujet des Templiers qui se rétractaient après avoir avoué[69]. Philippe le Bel, le 17 novembre, avait fait parvenir à Clément V les aveux de hauts dignitaires templiers. Clément V décide en 1309 de s'établir « provisoirement » dans un couvent de dominicains en Avignon, sur des terres d'Empire. Un an après sa réception dans l'ordre, il a été reçu une deuxième fois, en présence de Jacques de Molay en personne[155]. Toutefois, vu que les accusations semblent prendre leur source en Guyenne, Édouard II demande à Guillaume de Dène, son sénéchal à Agen, de venir lui faire un rapport[142]. En novembre 1309, Jean de Furnes déclare qu'il a été torturé pendant les trois mois qui ont précédé sa comparution devant l'évêque et qu'il a avoué le crime de sodomie de peur d'être de nouveau tourmenté[70]. En revanche, il faut expulser les templiers à Hildesheim et en Allemagne du Sud. En contrepartie de leurs participations aux combats, les souverains leur avaient octroyé nombre de domaines et privilèges[161]. Il faut également considérer que, à la suite du retrait des troupes de terre sainte, les Templiers représentent une force militaire d'importance et entièrement dévouée au pape, équivalente à quinze mille hommes dont mille cinq cents chevaliers entraînés au combat[13]. La bulle pontificale Omne datum optimum est fulminée le 29 mars 1139 par le pape Innocent II[10]. Philippe le Bel confirme leur arrivée, assure à Clément V que les prisonniers leur seront confiés et que les biens de l'ordre seront gérés séparément de ceux de la Couronne[36]. La commission aura siégé pendant cent soixante-et-un jours, répartis sur deux ans. Le pape ajoute qu'il considère toute ingérence ultérieure en cette affaire comme « fâcheuse et vaine »[200]. Ce dernier veut déterminer Clément V à juger les Templiers. Enfin, le fait que le concile ait lieu à Vienne le met sous influence française, avec pour conséquence de justifier l'attitude de ceux qui n'ont au départ qu'un enthousiasme mitigé[187]. Les ministres y prononcent des discours et la nouvelle est répandue par les membres de l'assemblée lorsqu'ils retournent chez eux[58]. L'attitude de plusieurs d'entre eux démontrent ensuite à quel point leurs geôliers ont de l'emprise sur leurs personnes et, aussi, la célérité avec laquelle les informations sur leurs témoignages, pourtant prétendument exprimés sous le sceau du secret, se rendent de la commission au pouvoir central[136]. Il semble établi que c'est ce qui s'est produit dans ce cas-ci car il est difficile de prétendre que les templiers soient coupables de ce dont le pouvoir royal les accuse[221]. Le même jour, les vingt-quatre premiers témoins sont présentés devant la commission. Les relations entre Jacques de Molay et le roi Henri II de Chypre ne sont pas bonnes, le maître de l'Ordre estimant qu'Henri II est hostile à ses efforts de croisade et au nouvel établissement d'une base en Terre sainte[179]. La nuance est que le pape indique que les preuves doivent lui être présentées, qu'il en est le seul juge, et que la procédure sera faite « non pas précipitamment, mais honnêtement et sûrement[48] ». La commission d'enquête présidée par l'archevêque de Brindisi, Bartolomeo, entend seulement deux Templiers le 4 juin 1310[174]. L'archevêque de Narbonne Gilles Aycelin, président de la commission pontificale, se trouve dans une position embarrassante. Après ce bras de fer de six mois, il apparaît au gouvernement qu'aucune des actions entreprises n'a réussi à faire fléchir Clément V. De plus, la persistance du pape à maintenir la primauté pontificale dans ce genre d'affaire représente un blocage certain à la poursuite de la procédure. Après la disparition de Clément V le 20 avril 1314, le conclave désigne un nouveau pape français, le Cahorsin Jacques Duèse (72 ans). Treize témoins comparaissent et six d'entre eux, dont le commandeur de San Gimignano, font des aveux détaillés, les sept autres persistant à nier[176]. De plus, les frères renégats doivent être mis sous la garde de l'Église jusqu'à la confirmation de leurs témoignages[102]. En outre, aucun dignitaire ne fait partie du nombre, le roi ayant indiqué que plusieurs d'entre eux étaient malades et ne pouvaient donc être déplacés depuis Chinon[54]. Le 4 décembre 1307, il envoie une lettre aux rois du Portugal, de Castille, d'Aragon et de Naples dans laquelle il défend l'ordre avec énergie[142]. Si on considère l'implication politique des Templiers au cours des vingt années précédentes, il est possible de croire que quelques témoins puissent avoir des griefs et donc en viennent à spolier l'Ordre, mais il n'en est rien[181]. Les raisons sont d'ordre tactique car ils souhaitent uniquement répondre de manière efficace aux accusations portées, sans pour autant qu'il y ait un jugement et donc une condamnation éventuelle[99]. Philippe le Bel reproche à Clément V de ne pas être en mesure de s'occuper d'un templier, et remet donc en cause sa capacité à en garder plus de deux mille[41].